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Colmar : le Fer Rouge retrouve ses lettres de noblesse

Établissement mythique à Colmar, le Fer Rouge retrouve, en cette fin d’année, une nouvelle jeunesse. Après d’importants travaux de rénovation et de mise aux normes, les gérants Lionel et Emmanuel Wurms et leur chef de cuisine Olivier Lamard, en ont fait un restaurant raffiné, cosy et traditionnel, qui nous transporte dans le temps.

© DR

Venir au Fer Rouge, c’est un peu comme voyager dans le temps. Un temps où il était raffiné de porter une redingote et un corsage, un temps d’avant-guerre, où la ligne rouge du tramway électrique colmarien circulait encore dans la Grand-Rue. Après tout, c’est peut-être comme ça qu’est né le nom de l’établissement, en mémoire de cette ligne disparue en 1938… La bâtisse du «Fer Rouge» est composée historiquement de trois maisons dont la première date du XIVe siècle. L’ensemble abritait au départ une demi-douzaine de commerces et d’artisans ainsi qu’un stockage de sel. Une auberge y est créée en 1895 et prend différents noms jusqu’à devenir au XXe siècle «Le Fer Rouge». L’établissement ferme ses portes en 2006 et sombre alors peu à peu dans l’oubli… jusqu’en 2015, où Lionel et Emmanuel Wurms, fondateurs du réseau Chefs & Stratégies, décident de le faire renaître de ses cendres!

Une renaissance

«Un million d’euros a été investi pour rénover et aménager l’intérieur de l’édifice», indique Lionel. En étroite collaboration avec les Bâtiments de France, les deux frères ont fait le tour de force de moderniser le lieu sans pour autant dénaturer l’âme de ce bâtiment emblématique de la ville de Colmar. Poutres et planchers en bois brut, mosaïques rouges et blanches au sol du rez-de-chaussée, jardin d’hiver, machines à coudre transformées en table, etc.: ici, la décoration est soignée et pensée, au détail près. De plus, les trois niveaux sont entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Colmar mise à l’honneur

Le restaurant de 110 couverts se compose de cinq espaces distincts. Le rez-de-chaussée en comprend deux, la salle des marchands et celle des Saltzkasten (caisses de sel). Lorsqu’on monte le grand escalier en bois orné de fer forgé, on arrive dans la salle Koïfus (ou Ancienne Douane), qui offre une vue imprenable sur le monument éponyme. «On y a installé une gigantesque fresque réalisée par Karine Sabolovic. Combinaison subtile de plusieurs œuvres emblématiques exposées au Musée Unterlinden, elle rend hommage à la ville de Colmar», explique Lionel. La ville centre-alsacienne est aussi mise à l’honneur dans la salle des artistes, dans laquelle des portraits de Bartholdi, Grünewald, Schongauer et Hansi sont exposés. Au cœur de ce dernier niveau, les clients peuvent également profiter d’un espace plus privatif, appelé «Stammtisch».

Cuisine en continue

Côté assiette, le «Fer Rouge» propose une cuisine alsacienne traditionnelle. On retrouve derrière les fourneaux Olivier Lamard, 35 ans. Passionné de cuisine depuis son plus jeune âge, Olivier a multiplié ses expériences au sein d’établissements de renom, en France et à l’étranger. Aujourd’hui, un nouveau challenge s’offre à lui en prenant les commandes de la brigade du Fer Rouge. Tartes flambées cuites dans un four traditionnel, gratins de spätzles au munster, choucroutes, bouchées à la reine…: on y retrouve tous les mets phare de notre région! «Je propose aussi un Baeckeoffe au Pinot noir, une recette qui me vient de mon grand-père», confie le chef. Bien entendu, au «Fer Rouge», tout est fait maison et on travaille au maximum avec les producteurs locaux. Son petit plus? Un service en continu de 11h30 à 23h00. Et demain? Pas d’étoile dans le viseur mais le titre de Maître Restaurateur! M.J.

 

Le Fer Rouge • 52, Grand Rue à Colmar • 03 89 20 80 69

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