Aux délices du fournil  : quand reprise ne rime pas avec pétrin

Responsable informatique dans la grande distribution Julio Viegas a viré de bord. «Après la restructuration de mon entreprise j’avais le choix entre un déménagement ou une nouvelle vie professionnelle. J’ai choisi la seconde option». Création ou reprise d’entreprise? Le projet n’était pas arrêté mais s’orientait déjà vers un tout autre domaine que l’informatique: la boulangerie. «J’ai visité plusieurs affaires mais c’est en mai 2014 que j’ai appris la cession rue des Flandres à Mulhouse, des Délices du fournil». Une situation financière correcte et un emplacement idéal proche d’une zone d’activités du côté de Riedisheim ont conquis notre apprenti boulanger et sa compagne installés depuis cet automne. Boulanger? Pas exactement et il ne s’en cache pas. Si derrière son comptoir, madame propose du pain, des sandwichs, des pâtisseries et viennoiseries, monsieur ne fait ni l’un ni l’autre (ou presque): il prépare et enfourne. «C’est un boulanger de métier qui nous livre chaque matin. Notre enseigne est ce que l’on appelle un terminal de cuisson» explique-t-il.

Changement de vie accompagné

Julio Viegas propose néanmoins chaque jour à ses clients, un mendiant et quelques tartes maisons à venir picorer sur place avec un café ou à emporter pour les plus pressés. Approvisionnement, préparation de la production, cuisson, gestion de l’entreprise, voilà un nouveau rythme de vie aux nuits plutôt courtes. Et pour éviter de tomber dans le pétrin, Julio Viegas s’est entouré d’un conseil juridique, d’un spécialiste en reprise d’entreprise à la CCI de Mulhouse et a sollicité un prêt d’honneur à taux 0 auprès d’Initiative Sud Alsace. ES.

Aux délices du fournil • 35 rue des Flandres • Mulhouse

Stéphane Diebold • 03 89 66 71 99 • s.diebold@mulhouse.cci.fr