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INVESTISSEMENT INDUSTRIEL  : sOJINAL crée une centaine d’emplois à Issenheim

Leader français de la production de lait de soja, SOJINAL va tripler sa capacité de production et créer une centaine de nouveaux emplois d’ici la fin de l’année 2017.

Pour l’instant, seule une digue de terre qui s’étend à l’ouest du site de l’entreprise Sojinal à Issenheim (68), laisse augurer de l’important projet de développement industriel qui s’y prépare. Dans quelques jours, le chantier de construction d’une usine de 7000 m², adossée à un nouvel entrepôt de stockage de 4000 m² va démarrer. Ce site discret, premier producteur français de lait de soja, va augmenter sa capacité en passant de 2 à 7 lignes de production. Sur un marché en pleine croissance, Sojinal va créer une centaine de nouveaux emplois industriels : de 96 salariés, l’effectif passera à près de 180 collaborateurs à la fin de l’année 2017, puis au-delà, selon la montée en charge de l’activité.

9000 tonnes de graines de soja majoritairement cultivées en Alsace

Sojinal (Soja Innovation Alimentaire) a été créé en 1986 par la Coopérative Agricole de céréales de Colmar (CAC). En 1996 l’usine est achetée par le groupe belge ALPRO, qui fait lui-même partie aujourd’hui du groupe américain Whitewave Foods. Sojinal est la seule usine française du groupe qui en possède deux autres à Kettering (Royaume-Uni) et Wevelgem (Belgique). C’est en 2003 que Jean-Claude RIEDEL, ancien directeur de sites d’un grand groupe brassicole, prend les rênes de l’entreprise. « Lorsque je suis arrivé, on ne cultivait quasiment plus de soja dans la région. En 2015 on en comptait plus de 3500 hectares en plaine d’Alsace et il y en aura encore davantage en 2016. Les 9000 tonnes de graines que nous consommons annuellement sont 100% françaises et proviennent majoritairement d’Alsace. Le reste de la production alsacienne de soja est exporté, principalement vers la Belgique, par la CAC et les Etablissements Armbruster».

43 % du marché européen des produits alternatifs aux produits laitiers

Sojinal a produit 90 000 tonnes de lait de soja à Issenheim en 2015, alors que la consommation globale des ménages français est loin d’atteindre de telles quantités. « Nous exportons la plus grande partie de notre production. ALPRO représente en volume plus de 43 % du marché européen des produits alternatifs végétaux aux produits laitiers. Les plus gros consommateurs sont les anglais, les allemands, les italiens et les espagnols. Les français consomment beaucoup de produits laitiers, mais la part des produits alternatifs reste encore très faible : 3% contre 8 % en Belgique par exemple. En France nos produits sont distribués sous la marque ALPRO par Solinest à Brunstatt ».

Changer la façon dont le monde se nourrit

Les perspectives d’évolution du marché sont au beau fixe et au regard du débat mondial autour de l’impact de l’élevage intensif sur les émissions de CO2, on se dit que le groupe ALPRO a de bonnes chances de réaliser la mission qu’il s’est donnée : « Nous allons changer la façon dont le monde se nourrit et ceci pour le bénéfice de tous ». Un changement qui va s’accélérer en partie à Issenheim, avec la réalisation dans les prochains mois de ce grand projet industriel lancé début 2015. « Notre première ligne de production démarrera en octobre 2017. Implanter une nouvelle usine n’est jamais simple, mais nous avons eu un soutien déterminant du maire de notre commune, du Sous-Préfet et du Préfet du Haut-Rhin. C’est aussi grâce à leur engagement que cette nouvelle unité de production voit le jour ».

Cerise sur le gâteau : la nouvelle usine sera un modèle en matière d’économies d’énergie avec le nec plus ultra des technologies que l’on peut mettre en œuvre dans ce domaine. Jean-Claude RIEDEL a signé l’engagement des travaux de cette usine 4.0 quelques jours avant de mettre un terme à sa carrière : une très belle façon de tirer sa révérence !

CW 31/03/16

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