pub

Intelligence économique : l’information, la matière première

Tout procédé de fabrication nécessite de la matière première pour aboutir au produit fini. Il en est de même pour une démarche d’intelligence économique: nourrie d’informations, elle produira les connaissances utiles à une prise de décisions efficace.

Repères

100

Le nombre de normes ISO nouvelles ou révisées publiées chaque mois

162

Le nombre de pays adhérents à la norme

Source: Claude Revel 2013

 

Concept franco-français, soutenu par une politique publique, l’intelligence économique est encore perçue comme une pratique floue, voire réservée à certaines entreprises – sous-entendu les grandes. Or il n’en est rien, car toute organisation est en capacité de gérer une telle démarche, pour autant qu’elle sache l’adapter à ses besoins. L’objectif visé est d’acquérir une meilleure connaissance de son environnement économique afin de mieux savoir s’y diriger. Autrement dit, anticiper. Rappelons que l’intelligence économique est une chaîne à trois maillons: la maîtrise de l’information, la sécurité économique et l’influence. L’information est la matière première essentielle à son fonctionnement. À l’origine simple donnée, c’est une fois remise dans un contexte et analysée qu’elle prend tout son sens. Parfois éparse, elle ne révélera sa signification qu’une fois regroupée et recoupée. Par exemple, on comprendra de façon plus fine la stratégie de partenariat d’un concurrent après avoir observé ses nouveaux produits et leur mode de fabrication.

Avoir la «veille attitude»

La gestion de l’information apparaît naturellement comme étant le maillon le plus évident. S’informer sur l’actualité économique de son domaine, s’enquérir des résultats d’un concurrent, s’intéresser à une technologie nouvelle sont des situations vécues au quotidien par les chefs d’entreprise. Le succès de cette étape repose sur l’impulsion donnée par le dirigeant et la juste détermination des besoins en informations. Il est tentant de céder au «je veux tout savoir sur tout». Il faut avant tout prioriser les besoins en fonction de la stratégie de l’entreprise. Les plus évidents concernent le marché dans lequel elle évolue (concurrents, clients, fournisseurs) mais d’autres axes de veille peuvent venir les compléter: la législation, la recherche de nouveaux marchés…

Une information, ça se protège!

La sécurité économique recouvre les notions d’atteinte aux biens, accidentelle ou par malveillance. Biens matériels ou immatériels comme les données stratégiques par exemple. Sous-estimé car mal inventorié, le capital immatériel devrait pourtant faire l’objet de tous les égards. Sensibiliser le personnel à la valeur de l’information, rappeler les consignes concernant le matériel mobile, faire respecter les procédures de contrôle d’accès aux locaux sont autant d’actions faciles à mettre en place.

L’influence ou l’art de se façonner un environnement favorable

Pratique encore mal interprétée, l’influence consiste à peser de façon constructive sur les décisions d’instances supérieures comme les pouvoirs publics par exemple. Identifier un député comme partie prenante sur un sujet et lui adresser un dossier technique sur la problématique qu’il défend est une action de lobbying à la portée d’une PME. Action sur le long terme, ce travail est à mettre en regard de l’avantage concurrentiel procuré, par exemple, par la participation à l’établissement d’une norme qui s’imposera ensuite à toute une profession.

© Sergey Nivens / Fotolia

contact@cogito-alsace.com

13/01/2014Partager