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la Blockchain va-t-elle réinventer la confiance?

Phénomène grandissant dans l’univers numérique, la Blockchain (ou chaîne de blocs) sera-t-elle vraiment révolutionnaire ? Les initiés, en tout cas, lui attribuent des usages sans fin.

Alain Bregy:  «Un nouvel horizon  s’offre à nous. »  © Dorothée Parent

Le sujet de la blockchain a fait la une des journaux économiques depuis quelques mois. Sous-jacent au Bitcoin – monnaie virtuelle qui permet des transactions rapides de pair à pair –, l’outil technologique et son potentiel de développement intriguent. Pas de cadre juridique pour le moment, ce qui peut également poser question… Les experts, quant à eux, y voient de grandes mutations pour l’ensemble de l’économie et pour la société tout entière. Pour les non-initiés, la définition de la blockchain : imaginée par l’inventeur (imaginaire) des Bitcoins, Satoshi Nakamoto, «elle est un grand livre de comptes partagé, sur lequel chacun peut lire et écrire, enregistrer des transactions. Personne ne peut le détruire, il est sécurisé et théoriquement inviolable». Son idée: reprendre le modèle des «Ledgers» (ou grands livres) en se débarrassant de l’intermédiation financière.

Des bases de données ouvertes et sécurisées

Invité par la CCI de Région Alsace à s’exprimer sur la blockchain devant un public de chefs d’entreprise et d’étudiants en informatique et technologies de l’information à Epitech Strasbourg, Alain Bregy, fondateur de Vol de Nuit (sites web et applications numériques), les a rendus attentifs à «ce nouvel horizon colossal qui s’ouvre à nous. La blockchain va non seulement induire de nouveaux développements pour les objets connectés, mais aussi impacter d’autres domaines et surtout bousculer les tiers de confiance historiques qui vont finir par disparaître». Lui-même est en train d’implémenter une blockchain (ingénierie complète, avec des outils et des protocoles) dans un projet de plate-forme citoyenne. Et d’ajouter: «La blockchain pourra être applicable à tous les domaines, politique, financier, industriel, social.» Le deuxième intervenant, Marc Lipskier, avocat au Barreau de Paris et fondateur de Bamboo & Bees, ajoute: «Ce sont toutes les professions qui reposent sur des intermédiaires qui vont disparaître, devenus inutiles avec la blockchain.» Selon lui, de profondes mutations s’annoncent notamment pour les notaires, les banquiers et autres tiers de confiance.

Des usages sans fin

«Nous passerons d’un système centralisé à un système décentralisé, distribué», a-t-il expliqué en citant plusieurs types d’actes qui pourront être traités grâce à une blockchain: certificats d’origine, immatriculations de véhicules, authentifications de diplômes, transactions bancaires… Parmi ses exemples: le mariage qui fait l’objet de nombreuses déclarations, instructions, publications, ou encore le système de traçabilité d’une bouteille d’eau ou de vin. Les usages sont sans fin! «La blockchain sera l’un des piliers associant la confiance et l’argent, qui permettra de créer de nouvelles entreprises», conclut-il en lançant un appel à tous les étudiants d’Epitech – la conférence étant diffusée sur l’ensemble du réseau en France –: «Pourquoi n’imagineriez-vous pas un hackaton avec l’usage de la technologie blockchain?» Pour sa part, l’avocat en train de faire pivoter son cabinet pour qu’il soit le premier cabinet blockchain au monde, a la conviction qu’avec les blockchains, les choses vont se modifier profondément. Malgré les degrés de résistance divers… F.H.

Marc Lipskier: «Nous passerons d’un système centralisé à un système décentralisé, distribué. »  © Dorothée Parent

Marc Lipskier : Interview youtube • Alain Bregy : Interview Youtube • Blockchain Alsace

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