Témoignages : ces entreprises qui ont fait de la cybersécurité leur métier
Christophe Strohl, PDG de CSI-Partners, à Strasbourg/67
Du bon sens avant tout
«Quand je parle de sécurité informatique à certains patrons, c’est pour eux un sujet très mystérieux. Ils ne savent pas quoi faire. Or, les mesures à prendre sont d’abord de bon sens! J’ai vu de grands dirigeants avec des PC accessibles à tous, sans mot de passe. On peut faire de la sécurité numérique à zéro € en adoptant des bonnes pratiques. C’est par exemple une erreur de divulguer un mot de passe ou d’utiliser le même pour tous les usages. Il est risqué de se connecter à un wifi public, c’est un flot d’informations captables à tout vent. D’ici la fin de l’année, CSI-Partners proposera un outil de sensibilisation à la sécurité numérique, novateur et ludique, accessible à tous. Les petites entreprises se pensent trop petites pour risquer quoi que ce soit mais des robots bloquent les données de n’importe quel ordinateur. C’est si vrai que certaines d’entre elles reviennent au papier pour stocker leurs informations sensibles. »
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Jean-Marc Boursot, responsable technique et créateur d’Ankeo, à Rixheim/68
De l’urgence de se questionner sur sa sécurité
« Ankeo existe depuis 2001. La sécurité informatique est moins négligée qu’au début des années 2000, mais la connectivité n’était pas aussi développée. En 2001, on sécurisait les ordinateurs pour se protéger un peu mécaniquement surtout des virus et de manière basique. Les vieux principes restent valables. Il faut installer des anti-virus. Mais ce n’est pas suffisant. La cybersécurité est perçue comme une assurance qui protège de tout. Or tous les postes voire les téléphones sont connectés à internet, aux réseaux sociaux, au cloud et il est difficile de faire comprendre où commence et où s’arrête le périmètre du système d’information. La menace est permanente, en tout lieu et protéiforme. Dans ce contexte, les entreprises doivent au minimum s’interroger. Certes, les risques sont différents selon les secteurs d’activité mais personne n’est à l’abri d’une attaque. Certaines d’entre elles sont ciblées, d’autres automatiques ou semi-automatiques. Les motivations vont du défi au piège stratégique, du racket au rançonnage. Le mail est un énorme vecteur d’attaque. Il est urgent de devenir extrêmement prudent. »
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