3 questions à René Ohlmann : conseiller technique intuitu personae à la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin
« Des programmes sur mesure pour les exportateurs »
Comment jugez-vous la présence des entreprises alsaciennes sur les marchés allemand et suisse ?
R. O. • Étant donné la proximité de ces deux pays avec l’Alsace et leurs poids économique, cette présence peut, à mon sens, continuellement être améliorée. Tout particulièrement les PME et TPE alsaciennes pourraient davantage tirer parti de régions dynamiques situées à leurs portes. Je pense notamment au Bade-Würtemberg, qui avec un produit intérieur brut de plus de 400 milliards d’€, offre des opportunités à qui veut bien les saisir.
Quels secteurs, selon vous, doivent monter en puissance ?
R. O. • Le secteur des biens d’équipements industriels a tout à faire dans un pays comme l’Allemagne, dont la puissance industrielle est mondialement reconnue. Compte tenu des problèmes démographiques auxquels nos voisins sont confrontés, le secteur de la santé et des services à la personne peut aussi croire en ses chances. L’histoire, la culture et la gastronomie de l’Alsace méritent également d’être promues avec force et enthousiasme auprès des touristes des pays limitrophes. Plus globalement, l’ADN transfrontalier de notre région la prédestine naturellement à l’export.
Quelle est l’action de la CCI pour doper cette présence à l’export ?
R. O. • Elle est multiple. Elle peut, par exemple, accompagner les entreprises dans la détection des compétences : des collaborateurs maîtrisant l’allemand pour pouvoir prospecter les marchés germanophones, car rien n’est possible sans l’action commerciale. En la matière, grâce à des projets transfrontaliers, comme « Les classes sortent en boîte/Wirtschaft macht Schule », elle met en contact des entreprises alsaciennes et des apprentis germanophones. La mise en relation est une force indiscutable de la CCI qui s’appuie sur l’expertise de ses conseillers et leurs réseaux dans la « Région Métropolitaine Trinationale du Rhin Supérieur ».