3 questions à Catherine Salomon  : membre du bureau de la CCI Alsace Eurométropole en charge du commerce

« Nous sommes à un tournant »

© Dorothee ParentQuelle est votre analyse du commerce de centre-ville ?

C.S. • Toutes les études le confirment : les Français dépensent autrement. La montée de l'e-commerce, l’émergence de nouvelles formes de consommation alternatives et bien sûr l’importance croissante des pôles commerciaux accentuent le phénomène. Mais pas question de baisser les bras ! Au contraire. Nous sommes à un tournant et les difficultés actuelles sont sources d’opportunités nouvelles. Le commerce de centre-ville doit se réinventer.

L’enjeu du numérique, c’est bien le cœur de votre programme d’action ?

C.S. • Le digital est évidemment un enjeu fort mais il est tout aussi important de revenir aux fondamentaux du commerce : l’accueil, le service, la vitrine, l’accessibilité. Notre feuille de route stratégique a permis de flécher les actions à mettre en place en concertation avec tous nos partenaires.

J’insiste sur ce point : la politique de revitalisation des centres-villes doit mobiliser tous les acteurs publics et privés. Les élus, notamment, sont au centre du jeu et ont une importante responsabilité dans la mise en œuvre de stratégies adaptées à leurs territoires.

Agir au plus près des territoires. C’est-à-dire ?

C.S. • Nos conseillers d’entreprises et les élus locaux sont des relais essentiels pour bâtir des projets et apporter des réponses concrètes. À Saverne, par exemple, nous intervenons auprès des propriétaires bailleurs pour résoudre la question des loyers commerciaux. À Strasbourg, l’idée d’un marché couvert fait son chemin, tout comme le projet d’application dédiée au paiement du stationnement. À chaque fois, nous travaillons en mode projet avec tous les acteurs concernés pour identifier le meilleur outil, la meilleure solution. C’est par cette capacité à œuvrer ensemble que nous continuerons à faire battre le cœur de nos centres-villes.

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