L’IRCAD : à la pointe de tous les progrès

Des blocs chirurgicaux et d’endoscopie communicants et automatisés, des transmissions d’opérations chirurgicales en direct vers les salles de congrès nationaux, du matériel de plus en plus perfectionné, c’est à l’IRCAD.

© Ph. Eranian / IRCAD

Dans l’enceinte des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, l’IRCAD (Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif) dispose d’une infrastructure de 8000m², avec deux auditoriums de plus de 110 places, de plusieurs salles de conférences équipées des dernières technologies audiovisuelles, de systèmes de visioconférence haute définition et des blocs expérimentaux dédiés à la formation chirurgicale. L’institut, dont la notoriété est planétaire, «n’est pas toujours très connu des Alsaciens et des Français», observe son fondateur, Jacques Marescaux. Celui-ci a eu la chance de créer l’institut en 1994, «au bon moment, au début de la chirurgie mini-invasive». Aujourd’hui, grâce à la réalité virtuelle, on arrive à avoir l’anatomie personnalisée du malade, ce qui permet, à la veille de l’opération, de la simuler. «C’est avec un agglomérat d’expertises qu’on a réussi à progresser ensemble et qu’au final on transformera la prise en charge des patients. L’objectif étant que la personne opérée ne reste que deux ou trois jours à l’hôpital pour être transférée dans une structure intermédiaire, entre hôpital et retour à domicile. «Strasbourg bénéficie d’un terrain d’expérimentation énorme, avec le Nouvel Hôpital, le biocluster etc. Et l’arrivée d’entreprises comme Karl Storz, Siemens, Covidien, avec des gens de très haut niveau tel que J. Hochberger, L. Swanström, un esprit entrepreneurial fort ne font que conforter nos chances de succès et les nouvelles opportunités pour les entreprises de sous-traitance». Et Jacques Marescaux de souligner les points forts des Alsaciens – rigueur et travail bien fait. «Il faut tout faire pour stimuler la création de start-up et les richesses de compétitivité technologiques. Et en cela, l’Alsace doit être plus ambitieuse encore».

Infos+

A Strasbourg, l’IRCAD a formé, avec 17 blocs,  4 300 chirurgiens issus de 106 nationalités différentes en 2013. Jacques Marescaux a créé des répliques à Taiwan et à Sao Paulo. Challenges à venir : améliorer le soin post-opératoire, qu’il soit le meilleur possible pour le malade et le moins cher pour la société.

Jacques Marescaux a opéré, en 2001 à 7000 km de distance  à partir d’un robot une ablation de la vésicule biliaire. Chirurgie mini-invasive qui permet de réaliser l’acte chirurgical grâce à une caméra sans avoir recours à l’ouverture de l’abdomen ou du thorax. Ensuite le chirurgien  travaille sur un robot dans une pièce à côté du bloc. Le train de la chirurgie du 3ème millénaire est en marche.

Le Campus des technologies médicales
Unique en France, car implanté au cœur d’une grande métropole, ce campus technologique et clinique de 30 ha est dédié aux innovations et à la chirurgie du 21ème siècle.  Au centre  de Strasbourg, à proximité immédiate du nouvel hôpital civil, il offre un accès à une concentration unique d’acteurs d’excellence dans ce domaine : chercheurs, praticiens hospitaliers et industriels. Ici sont réunies toutes les compétences capables de créer, imaginer, développer et tester de futurs outils innovants de la santé de demain. Cofondé par la CUS et le pôle de compétitivité Alsace BioValley, il fédère de nombreux partenaires tels que l’Université de Strasbourg, les HUS, l’IRCAD, l’IHU et les acteurs du développement économique alsacien.

À relire, l’article sur les Haras et le biocluster, PEA n° 8

Je participe