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cosmétique : La jolie palette alsacienne

La cosmétique, une affaire de grands groupes ? Pas que. Depuis une dizaine d’années, de petites structures surfent sur la popularité grandissante des produits naturels pour se forger une place au soleil. En Alsace aussi.

Repères

31€

C’est le montant mensuel moyen d’un budget français pour l’achat de produits cosmétiques d’après l’Oréal.

136

Le nombre de jours passés par une femme à se préparer avant de sortir au cours de sa vie, contre 46 pour un homme.Source: Planetoscope, 2012

 

L’industrie de la cosmétique, c’est quoi ? D’après la classification de l’INSEE, le secteur englobe la fabrication de parfums et les produits pour la toilette, la beauté et le maquillage, les protections solaires, les produits capillaires – shampoings, laques pour cheveux, savons, etc. Selon une étude Xerfi, elle représentait, en France, 8,250 Md€ en 2013. 45% des parts de marché sont à attribuer à la distribution sélective, 17% à la parapharmacie et la GMS (grandes et moyennes surfaces).

En dehors des grandes surfaces et commerces spécialisés, l’industrie de la cosmétique fournit également les hôtels, les instituts de beauté, les spas… La vente en ligne se montre en croissance régulière depuis 2010 (+3,8%) pour atteindre les +6,4% en 2014. Fait marquant: la plupart des acteurs utilisent les réseaux sociaux pour communiquer avec les consommateurs.

La french touch : un héritage culturel

Si l’on inclut les fournisseurs de matières premières, les industries des emballages, la fabrication et la formulation, la filière cosmétique est constituée de plus de 1500 entreprises, 150 000 emplois et avoisine les 25 Md€, indique la Cosmetic Valley. Premier centre de ressources mondial représentatif de cette filière, ce Pôle accompagne différents types de projets innovants, intervenant à tous les stades du montage, qu’ils soient portés par des entreprises ou des laboratoires de recherche, voire les deux.

Les 800 entreprises adhérentes génèrent 70 000 emplois et réalisent 18 Md€ de chiffre d’affaires. La plus grande concentration d’industriels se situe dans trois régions : le Centre, la Normandie et l’Île de France. En dehors de L’Oréal et LVMH, les acteurs de la cosmétique sont à 80% des PME. Comparée à ses concurrents allemands et anglais, la France est le pays qui investit le plus, et se distingue par un positionnement plus haut de gamme, porté par l’image de Paris, « capitale du glamour ». La parfumerie notamment bénéficie d’un héritage culturel tiré de la Renaissance et cultivé à Grasse.

La cosmétique bio : en Alsace aussi

Depuis une dizaine d’années, la popularité croissante des produits naturels profite également aux fabricants locaux. Parmi les acteurs nationaux, Nuxe et Caudalie se hissent au niveau des meilleurs performeurs. Ils sont présents dans les pharmacies, parapharmacies et grandes surfaces. En se positionnant sur le naturel, ils ont pu convaincre les consommateurs de la valeur ajoutée de leurs produits, notamment pour tout ce qui concerne les soins de la peau.

En Alsace, où s’il n’y a pas de filière proprement dite, le tissu de petites et moyennes entreprises se montre néanmoins représentatif et dynamique. Aux côtés de l’emblématique Weleda (page 31), plusieurs sociétés se sont lancées ces dernières années, prouvant que l’on peut consommer local sur tous les segments de la cosmétique. Le portail d’information économique de la CCI de Région Alsace, Alsaeco, recense une quinzaine d’entreprises dans le secteur (hormis les activités liées). Elles couvrent l’ensemble des produits, de beauté, de maquillage, pour cheveux, savons, huiles… Vous en trouverez une petite sélection dans ce dossier.

© Razoomanetu / Fotolia

Les pousser à l’international

« Aujourd’hui quasiment toutes les entreprises jouent la carte du naturel et du développement durable», souligne Emmanuel Butz, conseiller en développement international. Mais si elles veulent se développer, l’export est une clé de leur croissance ». Dotée d’un solde excédentaire de la balance commerciale (3,5 Md$ pour les importations et 14,9 Md$ pour les exportations selon Ubifrance), la France se positionne toujours en tête des exportations de cosmétiques.

Elle demeure le 1er fournisseur mondial, notamment en produits skincare et en parfums. Et d’illustrer : « Les crèmes, onguents et parfums sont très appréciés dans les pays émergents comme la Chine, le Brésil, la Russie, l’Inde, le Mexique. Le marché de la dermo-cosmétique – avec au cœur les pharmacies – est notamment un marché en pleine expansion. Au Brésil par exemple, l’acte de prescription par des professionnels est le premier critère pour 48% des consommateurs. Les pépites alsaciennes ont donc devant elle une belle marge de progression à l’international ».

Mais partir à l’international coûte cher, d’où l’accompagnement proposé par CCI Alsace Export, qui incite les entreprises à se regrouper en filières pour conquérir les marchés qui contribueront à leur croissance. Ainsi, trois d’entre elles (Nature Effiscience, Lysea et Fun’Ethic) viennent de participer à une mission en Corée et au Japon.

Sources : Cosmetic Valley, Insee, Ubifrance.

Infos+  

Label bio : la notoriété du label cosmébio

(Etude de notoriété du label bio menée par Ipsos via Internet en septembre 2011)
Echantillon

. Clientes cosmétiques : 500 femmes âgées de 25 à 54 ans, non acheteuses régulières de produits cosmétiques certifiés bio

. Clientes cosmétiques bio : 100 femmes âgées de 20 à 54 ans qui ont acheté des produits cosmétiques bio au cours des  six derniers mois

16 % des clientes cosmétiques citent un label, pour 13 % d’entre-elles le label AB vient spontanément à leur esprit, 7 % citent « bio », sans doute un amalgame avec le label Cosmebio
42 % des clientes cosmétiques Bio citent un label, 15 % évoquent spontanément Cosmebio

Niveau de confiance dans le label de Cosmebio : manque de connaissance et non défiance
. garantie de l’origine naturelle, biologique et écologique des produits labellisés 90 % pour les clientes cosmétiques bio, 48 % pour les autres
. respect de l’environnement : 88 % (50 %)
. respect de la santé : 87 % (47 %)
. garantie de la qualité des produits labellisés : 81 % (47 %)
. certification des produits en toute indépendance : 72 % (38 %)

Les garanties du label Cosmebio : biologique, écologique, cosmétique
. les produits sont composés d’ingrédients issus de l’agriculture biologique
. les procédés de fabrication sont garantis non polluants
. les marques adhérentes à Cosmebio s’engagent dans une démarche éthique, commerce équitable et biodiversité
. Cosmebio garantit des matériaux recyclés ou recyclables pour l’emballage des produits labellisés certifiés

Source : Association professionnelle de cosmétique écologique et biologique

www.cosmebio.org

A chacun son label
. Cosmebio : biologique, écologique, cosmétique

. Ecocert : cet organisme français de contrôle et de certification a défini une charte sur les cosmétiques écologiques et biologiques.

. BDIH : charte allemande mettant en place un cahier des charges concernant la production de produits de beauté naturels.

. Nature et Progrès : un label exigeant des composants 100 % bio

. Cruelty free : un label qui traduit l’engagement des marques cosmétiques contre la cruauté envers les animaux.

Santé-bien-être accompagnement export • Emmanuel Butz • 03 88 76 42 30 • e.butz@alsace.cci.fr

02/07/2015Partager