pub

Lana Papiers Spéciaux : la fibre de la sophistication

La papeterie sort une nouvelle gamme qui peut combiner l’intégralité de ses savoir-faire.

© Jean-François Badias

De toutes les matières, c’est Lana Papiers qu’il préfère… Surtout la nouvelle gamme de l’industriel installé à Strasbourg-Robertsau depuis 1872. Baptisée Lana Shapes, elle combine toutes les spécificités que ses 65 salariés peuvent appliquer au papier. Des traitements spéciaux comme l’antimoisissure utilisé pour les étiquettes des bouteilles de vin, des filigranes pour authentifier les documents officiels par exemple, des fibres détectables sous les rayons UV ou des hologrammes comme ceux présents sur les billets de banque. Et, pour terminer, toutes les personnalisations de ses débouchées liés aux Beaux-Arts et au graphisme : couleur, typographie, grain, épaisseur du papier et même intégration de textile (fils, dentelle…)

« Nous développons cette production sur mesure pour répondre aux problématiques du secteur du luxe et de la pharmacie par rapport à la contrefaçon. Les solutions utilisées jusqu’ici par ces professionnels, comme les codes-barres, se copient facilement. Alors qu’en intégrant directement ces éléments dans le papier au moment de sa fabrication, nous évitons toute falsification et garantissons l’authenticité du produit, » dévoile Lasse Brinck, le PDG de Lana Papiers. Il songe en particulier aux emballages de parfums ou de médicaments, la texture de ce papier se rapprochant en réalité de celui du carton. Ces prouesses techniques ont nécessité l’investissement dans une machine grand format.

« Combiner savoir-faire artisanal et équipement industriel »

Pour résumer, la société reprise en octobre 2013 suite à un redressement judiciaire souhaite assurer son avenir en alliant l’ensemble de ses savoir-faire. Sa candidature au label « Entreprise du patrimoine vivant » contribue à cette stratégie. « Cette reconnaissance de l’État français (1), pour le haut niveau de qualité des produits, nous aidera auprès de partenaires ou de clients éventuels, espère l’entrepreneur, qui annonce un CA de 15 M€ en 2014. Cekla serait aussi valorisant pour nos salariés, dont certains affichent plus de 35 ans d’ancienneté. » Car de toutes les manières, c’est leurs compétences qu’il préfère.

(1) Le label est délivré depuis 2005 par l’État, via une commission indépendante, aux sociétés maîtrisant des compétences « de haute technicité ».

Découvrez les reportages sur d'autres entreprises labellisées Entreprises du Patrimoine Vivant

Beauvillé, reconnue pour ses nappes et linge de table

Schaffner, métallier ferronnier dont les créations ornent l'Elysée ou la tour Eiffel

Calf'Atelier, dernier fabricant de barques à fond plat d'Alsace

Horus, robinetier haut de gamme

HH Services, spécialisé dans la réparation de voitures anciennes

Les Tanneries Haas fournissent les grands noms de la haute couture

La distillerie Meyer, qui a ouvert en 2014 son musée des eaux-de-vie

La confiserie Adam, innove avec de nouveaux produits

Barrisol Normalu, leader mondial des plafonds tendus

LD.     

Lana Papiers Spéciaux • 139 route de La Wantzenau • Strasbourg • 03 88 31 00 31 • www.lanapapier.fr

 

Lasse Brinck, un étonnant parcours

Diplômé en marketing international à l’université de Syddansk (Danemark) et du Wisconsin (États-Unis), l’entrepreneur danois affiche un étonnant parcours. Il commence en 1993 dans l’industrie textile, chez Thygesen Textile Group avant de passer chez 3M, le spécialiste des papiers autocollants. Sa première incursion dans l’industrie du papier date de 1999, auprès de Steinbeis Temming Papier. Il y reste jusqu’en 2008.

En parallèle à ses activités, Lasse Brinck s’implique depuis 1986 au sein de l’armée de l’air danoise. En 2013, une connaissance lui parle des difficultés de Lana Papiers. Séduit par « la technicité des machines, les compétences et la volonté de s’adapter des salariés », il soumet son offre de reprise au tribunal de Strasbourg. Elle est validée en octobre 2013, notamment « grâce aux soutiens locaux dont celui de l’Adira, » tient à souligner l’homme d’affaires trilingue.

© Jean-François Badias

 

 
09/03/2015Partager