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Apprentissage : le nouveau pari pour l’emploi

Face aux manques de main-d’œuvre qualifiée, l’apprentissage semble la meilleure porte d’entrée pour un emploi durable. Si son blason gagnerait à être redoré, la nouvelle réforme entend faire bouger les lignes. Focus réalisé par Iuliana Salzani

Repères

500000 apprentis

visés en 2017Source: plan de développement de l’apprentissage du gouvernement

273091 contrats

signés en 2013En Alsace, 34% apprenties filles

 

Alors que l’apprentissage en France bat de l’aile, les prévisions demeurent optimistes avec l’objectif de 500000 apprentis à l’horizon 2017. Utopique pour certains dans un contexte économique morose où les secteurs les plus touchés par la crise, comme le BTP, sont ceux qui ont beaucoup recours à l’apprentissage. Un dispositif qui pourra désormais être à durée indéterminée, associant formation en entreprise et cours dans un CFA. Mais ce contrat souffre encore d’un déficit d’image tant auprès des parents que des élèves.

Depuis les années 2000, l’apprentissage se développe surtout chez les jeunes ayant déjà une formation initiale, baccalauréat ou études supérieures, et pas chez les plus défavorisés qui en ont pourtant plus besoin pour s’insérer. En 2013, une chute de 8% a été constatée par rapport à 2012 ; aujourd’hui ils sont 420000 jeunes à bénéficier de ce statut créé en 1927. L’Alsace fait figure à part avec un maintien à peu près constant ces trois dernières années malgré une légère baisse dans le Sud Alsace soit autour de 5500 contrats ­enregistrés par an par les CCI. Pour freiner cette chute, surtout par rapport au dispositif « emplois d’avenir » créé en 2012 afin de proposer des solutions aux jeunes sans emploi, peu ou pas qualifiés, en leur ouvrant l’accès à une qualification et à une insertion professionnelle durable, la loi « formation » adoptée le 5 mars 2014 réforme l’apprentissage. Ainsi, le dispositif est désormais accessible aux jeunes ayant 15 ans révolus à l’issue de la classe de 3e du collège, puis le contrat d’apprentissage peut être conclu à durée déterminée et indéterminée. Le texte intègre également le fait que la création de nouveaux CFA dépend désormais de conventions conclues exclusivement par les régions et non plus par l’État.

© Fotolia

Une nouvelle prime de 1000€

Le 3 novembre dernier, l’Assemblée Nationale votait le dernier amendement relatif au financement de la nouvelle aide de 1000€ aux employeurs d’apprentis. Réservée dans un premier temps aux entreprises de moins de 50 salariés, elle est donc élargie aux entreprises de moins de 250 salariés, pour l’accueil de tout nouvel apprenti intégré depuis la rentrée et non seulement pour le premier comme prévu initialement. Une aide qui serait, selon le ministère du Travail, intégrée au projet de loi de finances pour 2015, et non à celui de simplification de la vie des entreprises comme prévu initialement. Le coût est évalué à 60 M€ pour la première année. Pour les années suivantes, le versement de la prime sera réservé aux entreprises dont la branche aura signé, d’ici à juin 2015, un accord fixant les contreparties, en matière notamment d’accueil d’apprentis, au pacte de responsabilité. Cette prime unique, débloquée par les régions en échange d’une compensation de l’État, s’ajoute, pour les entreprises de moins de 11 salariés, à une prime déjà existante de 1000€.

Inscriptions • www.strasbourg.cci.fr

www.apprentissage-alsace.euwww.lapprenti.comwww.franceapprentissage.frwww.e-apprentissage.fr

12/01/2015Partager