Trois questions à Jean-luc Heimburger : président de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin
La région Grand Est est-elle un handicap ou un atout pour notre économie ?
C'est un défi, mais surtout une réelle opportunité pour nos entreprises. Il y a de grandes différences qui peuvent être des occasions de se mesurer et de se challenger. Il y a surtout de nombreux points communs entre l'économie alsacienne et celles de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne : je pense évidemment à des secteurs comme l'agroalimentaire ou l'industrie, au tourisme, à nos résultats en matière d'export qui font du Grand Est la deuxième région française. Sans oublier le transfrontalier qui constitue un véritable avantage pour le Grand Est et sur lequel le Bas-Rhin et l'Alsace sont à la pointe.
En quoi les CCI peuvent-elles intervenir ?
Aux côtés des collectivités, et en tout premier lieu du Conseil régional, nous sommes là pour aider à identifier les points d'excellence, les potentialités de développement et les manières d'accompagner les entreprises du Grand Est. C'est un rôle à la fois stratégique et très opérationnel qui correspond à nombre de nos domaines d'activité : présence sur des salons professionnels, formation - notamment linguistique -, intelligence économique, numérique, accompagnement à l'export, etc...
Ne craignez-vous pas qu'il y ait une concurrence entre l'Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne ?
Au contraire, je l'espère: la concurrence, c'est le quotidien d'une entreprise, c'est ce qui la fait avancer et progresser. Et puis, tant au niveau des entreprises que des CCI du Grand Est, nous avons tous intérêt à jouer collectif. La véritable concurrence, celle contre laquelle nous devons nous unir et être les meilleurs, c'est celle des autres grandes régions françaises et des pays européens. Dans le Bas-Rhin, en Alsace, c'est bien ainsi que nous envisageons de positionner les CCI du Grand Est : en s'appuyant sur les points forts, les meilleures pratiques, les expertises des uns et des autres, afin que tous en bénéficient.
