Créer son entreprise en Allemagne : ce qu’il faut savoir

Offenbourg (allemagne)

Même affaiblie par une potentielle récession dont on ne peut actuellement pas mesurer la portée, l’Allemagne reste un pays attractif. Qui plus est en territoire transfrontalier. Quelques conseils pour se lancer outre-Rhin.

Après la fermeture de Delphi à Illkirch-Graffenstaden, Ralph Flesch Hild, Lydie Vauchey et Pascal Liszkowski ont créé neverMind à Offenbourg. © Karlheinz Weipert

L’Allemagne demeure le plus grand marché d’Europe avec 80 millions d’habitants. Son maillage d’entreprises dans tous les secteurs représente autant de partenaires que de clients potentiels. C’est ce tissu industriel qui a convaincu neverMind de devenir une GmbH allemande plutôt qu’une SARL française. Spécialisée dans les interfaces de communication « homme-machine » et « machine-machine », neverMind a été créée en 2015 par trois anciens de Delphi, après la fermeture du site d’Illkirch. Parmi eux, Lydie Vauchey, directrice administrative de l’entreprise.« Nous visons surtout les grosses sociétés ou celles de taille intermédiaire, qui ont des besoins personnalisés en électronique. Pour elles, c’est beaucoup plus simple de traiter avec une autre GmbH qu’avec une société française. » En termes de statuts, Lydie Vauchey n’observe pas de différence majeure entre la GmbH et son équivalent français, la SARL. La taxation est comprise entre 22 et 30 %. À la part nationale de 15 %, s’ajoute une part communale au taux variable (13,3 % à Offenbourg, 15,05 % à Fribourg et Karlsruhe). Le taux de taxation moyen des bénéfices est de 29,83 %, mais peut descendre à 22 %.

L’Allemagne demeure le plus grand marché d’Europe avec 80 millions d’habitants. Son maillage d’entreprises dans tous les secteurs représente autant de partenaires que de clients potentiels. C’est ce tissu industriel qui a convaincu neverMind de devenir une GmbH allemande plutôt qu’une SARL française. Spécialisée dans les interfaces de communication « homme-machine » et « machine-machine », neverMind a été créée en 2015 par trois anciens de Delphi, après la fermeture du site d’Illkirch. Parmi eux, Lydie Vauchey, directrice administrative de l’entreprise.

« Nous visons surtout les grosses sociétés ou celles de taille intermédiaire, qui ont des besoins personnalisés en électronique. Pour elles, c’est beaucoup plus simple de traiter avec une autre GmbH qu’avec une société française. » En termes de statuts, Lydie Vauchey n’observe pas de différence majeure entre la GmbH et son équivalent français, la SARL. La taxation est comprise entre 22 et 30 %. À la part nationale de 15 %, s’ajoute une part communale au taux variable (13,3 % à Offenbourg, 15,05 % à Fribourg et Karlsruhe). Le taux de taxation moyen des bénéfices est de 29,83 %, mais peut descendre à 22 %.

Impôts, couverture sociale… Les contraintes des travailleurs frontaliers sont aussi celles de l’entreprise.

À l’échelle transfrontalière, les IHK allemandes et la CCI Alsace Eurométropole ont créé Offensive Regio. Une structure qui conseille les entrepreneurs de chaque pays désireux de traverser le Rhin. Côté allemand, Michael Bertram, directeur Entrepreneuriat et Cession à l’IHK Südlicher Oberrhein, nuance l’intérêt d’une commune offrant une fiscalité avantageuse. « Il faut également tenir compte de l’environnement, être à la portée de ses partenaires potentiels, mais aussi accessible à ses employés et futurs clients. »

En revanche, l’aspect transfrontalier n’empêche pas certaines contraintes. Une grande partie des effectifs de neverMind est composée de travailleurs français frontaliers. « Nous veillons à ce qu’ils ne séjournent pas plus de 45 jours par an en dehors de la zone frontalière », indique Lydie Vauchey. Autrement, ils ne bénéficient plus du statut de travailleur frontalier qui leur épargne, entre autres, une imposition en Allemagne. Même problème pour la couverture sociale : toute personne salariée en Allemagne doit souscrire une assurance. « Certaines d’entre elles ne couvrent pas la France. C’est un aspect à gérer et sur lequel il faut savoir se faire conseiller. »

Indépendants : attention aux professions réglementées

L’Allemagne dispose d’un statut équivalent à celui du micro-entrepreneur, même s’il est moins permissif. Le statut d’Einzelunternehmer est exempt d’impôt sur les sociétés et permet d’être dispensé de prélèvement de la TVA jusqu’à 17 500 € de bénéfices et 50 000 € de chiffre d’affaires (Kleingewerberegelung). En revanche, il reste soumis à la Gewerbesteuer à partir de 24 500 € de bénéfices… Un plafond bien plus bas qu’en France, auquel il faut ajouter une assurance privée : la plupart des indépendants n’ont pas de cotisations sociales obligatoires en Allemagne. Mieux vaut également se renseigner sur l’encadrement de certaines professions. « Plusieurs métiers comme la surveillance ou la représentation en assurances nécessitent une autorisation préalable », avertit Michael Bertram. C’est également le cas d’un certain nombre de métiers de l’artisanat dans le bâtiment et les métiers de bouche, où une équivalence de diplôme peut être demandée.  Tous sont recensés dans la Handwerksordnung. > Pierre Pauma

neverMind GmbH & Co. KG
In der Spöck 12 à Offenbourg (Allemagne) • +49 781 96 75 8340

Offensive Regio
offensive-regio.de
CCI Alsace Eurométropole
Véronique Hoelz
03 88 75 24 26 • v.hoelz@alsace.cci.fr 

IHK Südlicher Oberrhein-Lahr 
Michael Bertram
+49 7821 2703 630 • michael.bertram@freiburg.ihk.de

L’Allemagne demeure le plus grand marché d’Europe avec 80 millions d’habitants. Son maillage d’entreprises dans tous les secteurs représente autant de partenaires que de clients potentiels. C’est ce tissu industriel qui a convaincu neverMind de devenir une GmbH allemande plutôt qu’une SARL française. Spécialisée dans les interfaces de communication « homme-machine » et « machine-machine », neverMind a été créée en 2015 par trois anciens de Delphi, après la fermeture du site d’Illkirch. Parmi eux, Lydie Vauchey, directrice administrative de l’entreprise.« Nous visons surtout les grosses sociétés ou celles de taille intermédiaire, qui ont des besoins personnalisés en électronique. Pour elles, c’est beaucoup plus simple de traiter avec une autre GmbH qu’avec une société française. » En termes de statuts, Lydie Vauchey n’observe pas de différence majeure entre la GmbH et son équivalent français, la SARL. La taxation est comprise entre 22 et 30 %. À la part nationale de 15 %, s’ajoute une part communale au taux variable (13,3 % à Offenbourg, 15,05 % à Fribourg et Karlsruhe). Le taux de taxation moyen des bénéfices est de 29,83 %, mais peut descendre à 22 %.

 

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