Plan de relance : les filiales allemandes rassurées

Les chiffres de Würth sont meilleurs en Allemagne, notamment parce que les hôpitaux arrivent à mieux gérer la deuxième vague. © DRC’était l’esprit de la conférence en ligne organisée par les conseillers du Commerce extérieur de la France, la Région Grand Est et la CCI Alsace Eurométropole. Maintenir le dialogue et la coopération avec les entreprises allemandes présentes en Alsace.
Proximité géographique et culturelle oblige, la Région Grand Est reste la principale destination des investisseurs allemands en France. Selon le cabinet d’avocats Ernst & Young, le Grand Est a attiré 150 projets d’investissement d’entreprises allemandes ces cinq dernières années. Depuis Erstein où se trouve le siège de Würth France, le président du conseil de surveillance de la filiale Pierre Hugel approuve les mesures de chômage partiel, mais compte aussi sur une reprise sans anicroche. « Cela passe par une maîtrise de la situation sanitaire. Les chiffres de Würth sont meilleurs en Allemagne, notamment parce que les hôpitaux arrivent à mieux gérer la deuxième vague. »

Des leçons tirées du premier confinement

En plus du chômage partiel, les prêts garantis par l’État ont également été plébiscités, même si la marge de manœuvre est encore large. « Sur les 300 milliards € garantis par l’État, seuls 120 ont pour l’instant été utilisés », rappelle Bettina Laemmel, directrice du département transfrontalier de la Caisse d’Épargne Grand Est Europe. « Une grande partie de l’argent débloqué n’a pas été dépensé. Les entreprises veulent avoir des réserves de trésorerie. » Tous s’accordent à dire que le maintien du dialogue transfrontalier est nécessaire. « La fermeture des frontières a été un vrai problème », analyse Dietmar Persch, chef de cabinet du président de la chambre de commerce et d’industrie de Karlsruhe. « Cela a généré de l’absentéisme chez les frontaliers qui travaillent en Allemagne et a pénalisé les entreprises allemandes qui réalisent une partie de leur activité en France. Nous avons interpellé nos ministères de l’Intérieur respectifs, et fort heureusement, les frontières ont été maintenues ouvertes en dépit du reconfinement. »
Malgré la récession attendue, de nouveaux projets d’installation sont en cours : une unité de fabrication de masques FFP2 et FFP3 du groupe Dräger doit voir le jour dans le Bas-Rhin, tandis que la reconversion du
site de Fessenheim fait l’objet d’un projet transfrontalier. > P.P.

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