INTERREG : le soutien aux PME maintenu

Grand ménage dans les subventions transfrontalières en 2019 : au moment d’attribuer les budgets pour la période 2021-2027, la Commission européenne a demandé aux différents projets Interreg de se recentrer sur un nombre d’objectifs réduits. Dans le Rhin Supérieur, le soutien aux PME a bien failli passer à la trappe !

Dans les orientations stratégiques publiées en 2019, un doute apparaissait quant à la pertinence du soutien aux PME via le fonds Interreg : « Le programme ne parvient pas vraiment à atteindre les PME et à les faire participer directement aux projets soutenus. » De là à orienter les entreprises vers d’autres fonds européens et sacrifier cette niche réservée aux entreprises, au profit d’orientations plus générales comme la transition écologique ou la numérisation ? Impensable pour la CCI, qui croit aux potentiels d’innovation entre les régions françaises, allemandes et suisses. L’objectif est donc maintenu, avec une enveloppe de 19 millions € dédiée à l’innovation et au soutien aux PME (sur un budget global de 125 millions € pour Interreg VI). Une enveloppe assortie de mesures d’accompagnement pour faciliter l’accès des entreprises au programme. Les obstacles sont nombreux. À la CCI, Frank Rotter pointe aussi la règle de minimis, qui interdit à une entreprise de toucher plus de 200 000 € de subventions sur trois années fiscales consécutives. « Mais c’est là notre rôle d’intermédiaire ! On peut demander des financements pour financer des outils ou des études communes ! » Danièle Schmitt, qui suit tout particulièrement le projet TITAN-E à la CCI, identifie au moins deux autres points de blocage : « Les entreprises sont intéressées, mais elles ont plus de mal que les universités à s’insérer dans des projets à long terme, alors qu’elles cherchent souvent des solutions immédiates. Et il y a un vrai frein au niveau de la confidentialité et du partage de données. » > P.P.

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