FOIRES, CONGRÈS, ÉVÉNEMENTS : le tourisme d’affaires et l’événementiel encore impactés

Le ZKM Karlsruhe : les villes misent sur l'offre culturelle pour compenser l’absence des touristes d’affaires. © KTG Karlsruhe Tourismus GmbH Si les premiers week-ends de mai ont annoncé un retour des réservations en gîte rural et dans les logements chez l’habitant, les établissements hôteliers des grandes villes, qui vivent aussi du tourisme d’affaires et des événements populaires, continuent de ronger leur frein. Et ils ne sont pas les seuls. La SEM Strasbourg Events n’a réalisé qu’un quart du chiffre d’affaires espéré en 2020 et a eu une activité quasiment nulle au premier semestre 2021. La crise a été l’occasion de développer une offre en ligne avec la création d’un studio TV, mais les professionnels se félicitent des dates avancées par le gouvernement. Depuis le 30 juin, il est de nouveau possible d’organiser des événements de plus de 1 000 personnes avec un pass sanitaire. Pour la présidente du directoire de Strasbourg Events Sandra Rousier, « le stop and go que nous avons connu ces derniers mois a été destructeur. S’il y a bien une chose que les organisateurs détestent, c’est l’incertitude. » Trois événements majeurs sont déjà annoncés pour la rentrée avec la Foire européenne, le Mondial des Vins Blancs et la foire d’art contemporain ST-ART. Là aussi, la part belle sera faite aux exposants locaux. Une volonté politique ? Pas seulement. « Vu le contexte, nous n’allions pas démarcher sur des solutions lointaines, reconnaît le directeur par intérim de Strasbourg Events, Thierry Brunel. Et puis la pandémie a convaincu ceux qui ne l’étaient pas encore du besoin de se tourner vers le local. » Dans la Forêt-Noire, le directeur de Schwarzwald Tourismus, Hansjörg Mair, note lui aussi un regain d’activité, mais les grands centres restent sinistrés. « La situation reste préoccupante pour le tourisme d’affaires. Dans les grandes villes, la fréquentation a diminué de 50 %. » La région allemande sait qu’elle peut compter sur son offre d’activités de plein air, mais comment en faire également profiter les centres urbains ? « C’est l’enjeu des prochaines années : réussir à combiner intelligemment toutes nos forces pour que les touristes qui viennent pour la nature s’intéressent aussi à notre offre artistique et culturelle. Cela doit aussi profiter à des villes comme Fribourg, Karlsruhe, Offenbourg ou Baden-Baden. » > P.P.

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