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Export : l’ASIE, NOUVEL ELDORADODES ENTREPRISES DE LA SANTÉ ?

Si l’Amérique du Nord et l’Europe se placent aujourd’hui aux deux premiers rangs du marché mondial de la santé, l’Asie devrait passer en seconde position d’ici 2025, selon une étude McKinsey.

Le marché médical asiatique connaît une progression annuelle de 10 %. Compte-tenu du vieillissement de leurs populations et leur niveau de développement économique, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, Singapour et bien sûr la Chine sont les marchés cibles pour les entreprises innovantes du secteur.

Medica - Düsseldorf : le plus grand salon de la santé du monde © Messe Düsseldorf

« Dans un domaine où le développement de nouveaux produits se fait sur au moins dix ans avec des coûts particulièrement élevés, ces pays offrent également des possibilités intéressantes de partenariats et surtout de cofinancement », explique Guillaume Facchi, coordinateur des programmes stratégiques chez Alsace BioValley. C’est le cas de CellProthera. La société spécialiste de la régénération du muscle cardiaque basée à Mulhouse a démarré un essai clinique à Singapour qui devrait lui permettre d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché, puis de commercialiser sa thérapie en Asie du Sud-Est.

Le Japon, un marché mature

Alsace BioValley s’intéresse depuis plusieurs années au Japon. Le pôle y a organisé des missions et a également invité en Alsace des délégations nippones afin de multiplier les opportunités de partenariats entre industriels alsaciens et japonais de la filière santé.  Les entreprises japonaises des biotechs sont surtout de taille intermédiaire et s’intéressent à des molécules pas encore présentes sur leur marché. Là encore des partenariats sont possibles comme celui signé par NovAliX d’Illkirch/67 avec deux sociétés nipponnes pour le développement de nouveaux médicaments.

La Chine, un marché évalué à 130 milliards d’€

Le marché chinois apparaît également très prometteur en raison de sa population, de son développement économique, de l’extension de l’accès à l’assurance maladie et d’un programme de construction de 3000 hôpitaux et dispensaires. Les entreprises restent néanmoins prudentes car elles y rencontrent des difficultés d’ordre réglementaire et de propriété industrielle. « En outre, dans ce pays l’approche de la santé est culturellement différente.

Les Chinois privilégient la prévention et les soins ambulatoires. Dans le cas du cancer du sein, une reconstruction mammaire est réalisée dans 20 % des cas aux États-Unis contre seulement 2 % en Chine », observe Guillaume Facchi. Ce qui n’empêche pas l’IRCAD du professeur Marescaux d’étudier la création de plusieurs instituts de formation en chirurgie mini-invasive en Chine, après avoir ouvert celui de Taïwan dès 2008. Les entreprises alsaciennes du secteur sont compétitives et disposent d’une bonne image. Elles ont donc leur carte à jouer, d’autant plus qu’elles bénéficient du label thématique Health Tech qui réunit les entreprises des biotechs, medtechs et de l’e-santé. 

P.H.

www.alsace-biovalley.com

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