INDUSTRIE : allemagne 4.0un écosystème ouvert aux entreprises françaises

C'est une nouvelle révolution née dans un pays où l’industrie est le poids lourd de l’économie (22% du PIB contre 12% en France, plus de 6millions d’emplois), en particulier grâce à ses quatre piliers: l’automobile, la chimie, la mécanique et la métallurgie. Le développement de l’Industrie 4.0 répond à une recherche de compétitivité afin de maintenir son leadership industriel mondial, mais aussi indispensable pour compenser une pénurie de personnel qualifié.

C’est aussi la clef pour répondre à la demande des consommateurs de produits très personnalisés. Le marché allemand est évalué à 153,5milliards d'€ jusqu’en 2020. Il comprend l’ensemble des process permettant de rendre l’usine plus intelligente: technologies numériques, robots, capteurs, big data, cloud, objets connectés… Si l’aspect technologique est primordial, les entreprises allemandes investissent également pour repenser leur organisation, leur logistique, ainsi que la formation.

Dans ce contexte de forte croissance, les entreprises allemandes n’ont pas forcément chez elles la réponse à tous leurs besoins. Un accord officiel a été signé entre les deux gouvernements lors de la Foire de Hanovre 2016 pour favoriser la coopération industrielle entre les deux pays.

Les entreprises françaises ont une carte à jouer

«Les entreprises françaises peuvent, par exemple, poser leur candidature pour intégrer les groupes de travail sur la plate-forme collaborative officielle «PlattformIndustrie 4.0» qui réunit les entreprises, y compris les PME, les fédérations professionnelles et les instituts de recherche, explique Virginie Cadeddu du Bureau Business France de Düsseldorf. Enfin, une participation à la Hannovermesse fait figure d’étape quasi incontournable pour pénétrer le marché.

Comme les Allemands sont pragmatiques et ont besoin d’aller vite, les «offreurs de solutions» de la French Tech ont leur carte à jouer, d’autant plus que les PME françaises ont la réputation d’être plus flexibles que leurs homologues d’outre-Rhin. «Certaines PME/PMI françaises ont des domaines d’excellence mais elles doivent être capables de bien présenter leur savoir-faire et surtout de rassurer leurs interlocuteurs allemands, par exemple sur leur capacité à assurer un service après-vente avec des techniciens qui maîtrisent l’allemand», observe Frédéric Berner, directeur général adjoint de la Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Allemagne (CCFA) à Sarrebruck.

P.H.