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LGV Rhin-Rhône : remettre le projet sur les rails

En 2014, plusieurs événements pourraient jouer en faveur de l’achèvement du tronçon Est de la LGV Rhin-Rhône, entre Mulhouse et Belfort.

© JJ D’Angelo

Tout était prêt. Les terrains pour Réseau Ferré de France (RFF) acquis, les études techniques et les fouilles archéologiques effectuées, les autorisations environnementales accordées. Quand, en juillet 2013, le rapport Mobilité 21 préconise de reporter après 2030 la réalisation de la seconde phase de la LGV Rhin-Rhône, y compris le tronçon Est entre Mulhouse et Belfort. Ces 35km, d’un coût estimé à 850M€ (1), devaient raccorder les lignes à grande vitesse de l’Est (Franche-Comté, Alsace), de l’Ouest (Bourgogne, Ile de France) et du Sud (Rhône Alpes, Paca) de la France.

Malgré ce coup d’arrêt porté au projet, l’association TransEurope TGV Rhin-Rhône-Méditerranée espère un déblocage de la situation cette année. «Nous avons obtenu l’aval du Ministre délégué chargé des Transports pour travailler avec RFF à l’optimisation du coût de ce tronçon. Avec comme piste de travail l’étude d’un montage financier plus avantageux (2), le recours à d’autres investisseurs ou une participation de la Banque européenne d’Investissement,» dévoile Paul Leslie, secrétaire général de l’association qui regroupe des collectivités militant depuis 1980 pour la création d’un axe TGV Allemagne-Méditerranée.

Un axe européen prioritaire

Autre raison d’espérer selon lui: le tronçon Est fait partie de l’un des 9 corridors (3) identifiés comme prioritaires par l’Union européenne, dans le cadre du Réseau transeuropéen de transports. «Et, courant 2014, un coordinateur sera nommé afin de travailler sur la mise en place et la future gouvernance de ce corridor, en relation avec les États concernés,» reprend Paul Leslie. L’avancement du projet pourrait également jouer en sa faveur – 82 M€ ont déjà été investis – tout comme son potentiel économique. La LGV traverse des bassins industriels divers, complémentaires et regroupant plus d’un million de travailleurs. «Autrement dit, un vivier d’échanges et de croissance incroyable sur le long terme, reprend le secrétaire de l’association. Et des retombées directes plus rapides: près de 2000 emplois seraient générés par ce chantier.» Cela explique la mobilisation des élus, d’autant plus qu’à l’échelle française, cette ligne TGV serait la première à relier des régions sans passer par Paris. L. D.

(1) Budget réparti entre l’État, les collectivités territoriales et l’Union européenne.

(2) Un protocole d’intention de financement a été signé en 2012 entre les différents investisseurs.

(3) Le corridor 8 formant l’axe Rotterdam, Anvers, Bâle, Lyon et Gênes.

Association TransEurope TGV Rhin-Rhône-Méditerranée • 15 rue de la Grande Fontaine à Belfort
03 84 21 18 01 • www.transeuropetgv.net

Pierre-Antoine Deetjen • 03 88 75 25 47 • amenagementduterritoire@strasbourg.cci.fr

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