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Export : la Russie, malgré tout !

Sanctions économiques internationales, tensions diplomatiques, embargo sur les importations, le marché russe ne semble pas, à première vue, être une priorité pour les entreprises françaises qui cherchent à exporter. Et pourtant!

© Adobe Stock

Pour Tony Bouyer, conseiller en développement international à la CCI, c’est au contraire une destination à envisager, sauf pour la plupart des produits agroalimentaires qui sont interdits d’importation par l’État russe et le matériel militaire ou à double usage (militaire et civil), comme par exemple des systèmes hydrauliques dont l’exportation est prohibée par l’Union européenne et les États-Unis.

Pourtant il existe un vrai potentiel. L’an dernier, la Russie a retrouvé le chemin de la croissance après plusieurs années de récession. Avec une population de 146 millions d’habitants, c’est le douzième marché mondial, juste aux portes de l’Europe. La stratégie économique du pays vise la recherche d’autonomie.

Pour cela la Russie est en quête de nouveaux partenaires, de solutions et de technologies visant à moderniser ses équipements et ses infrastructures. Les secteurs les plus porteurs sont les équipements agroalimentaires (transformation de produits carnés, laitiers, fruits et légumes), les matériels miniers et ferroviaires, l’aéronautique et l’automobile. Le domaine de la santé est également en plein essor en raison du développement du secteur privé.

Mission Russie

La CCI organise, du 19 au 22 novembre prochain, une mission de prospection sur mesure en Russie en partenariat avec Business France. Elle s’articulera autour d’un séminaire de présentation du marché russe à Moscou, d’un cocktail networking parrainé par le groupe Total, puis de rendez-vous avec des partenaires potentiels sur l’ensemble du territoire. Ces contacts B to B sont sélectionnés sur la base d’un cahier des charges rédigé à l’avance. L’opération bénéficie du soutien financier de la Région Grand Est sous réserve de répondre à certains critères.

 

Les produits français ont une bonne image

« C’est un marché pour des entreprises aguerries à l’export qui ont une stratégie à moyen ou long terme. Il faut impérativement se faire accompagner et trouver un partenaire local, par exemple pour créer une joint-venture.

La Chambre de Commerce Franco-russe est à même de proposer des candidats sérieux », explique Tony Bouyer. Sur le plan financier, il est conseillé de demander le prépaiement, ce qui est en général bien accepté. Malgré le contexte géopolitique, l’image de la France est bonne.

Elle est désormais le premier employeur ainsi que le premier investisseur étranger en flux en Russie. Danone, Auchan, Leroy Merlin, Sanofi, L’Oréal, Schneider, mais aussi de nombreuses PME en ont fait l’un de leurs marchés extérieurs privilégiés.

Pour y réussir il faut être persévérant, s’appuyer sur de bons réseaux et avoir recours à un interprète car l’anglais n’est pas toujours maîtrisé. « Il faut aussi savoir faire preuve de patience, car les Russes n’ont pas toujours la même notion du temps. Un rendez-vous n’est parfois confirmé qu’à la toute dernière minute. Mais par contre une forte réactivité est exigée », conclut Tony Bouyer. P.H.

CCI International Grand Est
Tony Bouyer • 03 88 75 24 30 • t.bouyer@grandest.cci.fr

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