Sûreté : un référent pour les entreprises
«Nous sommes en capacité d’analyser en détail un site, d’établir un bilan de situation, d’identifier les points faibles, dans le but de permettre à nos interlocuteurs de mettre en place les bons moyens pour se protéger plus efficacement », explique l’adjudant-chef Jean-Paul Krawczyk, référent sûreté au sein de la Gendarmerie du Bas-Rhin. Cambriolages, dégradations, vols, cela n’arrive pas qu’aux autres et pourtant beaucoup de chefs d’entreprises n’ont pas conscience de la vulnérabilité de leurs bâtiments. Une porte arrière calée par une pierre pour la pause cigarette des salariés, une fenêtre semi-ouverte pour aérer en cas de chaleur ou encore un portail mal fermé, autant de failles que les délinquants auront vite fait de repérer avant de passer à l’acte. « La sûreté, c’est avant tout du bon sens et un minimum de vigilance et de prudence, comme par exemple limiter le fond de caisse d’un commerce au strict nécessaire », poursuit l’adjudant-chef. Le rôle des référents sûreté spécialement formés à cette mission est également de conseiller les concepteurs d’un bâtiment en amont, notamment sur l’installation d’une vidéoprotection et la gestion des flux. Leur intervention est à la fois technique, organisationnelle et humaine. Ils peuvent aussi réaliser un véritable audit de sûreté sous réserve d’un accord du commandant de groupement de gendarmerie du département. Sur un site internet dédié, un quiz permet d’évaluer, en quelques minutes, le degré de vulnérabilité de son entreprise. Des fiches conseils et thématiques sont également disponibles pour protéger son site et localiser son référent sûreté. Le délinquant cherche à obtenir un maximum de gain en prenant le moins de risques possible, afin de ne pas être interpellé. Il se tournera donc naturellement vers les entreprises présentant le moins de difficultés. Autant ne pas faire partie de celles-ci ! » P.H.