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Le Discobole : le vinyle à plein tube

Sélestat/67

Le refrain « Ma petite entreprise connaît pas la crise » de la chanson d’Alain Bashung colle à la peau d’Alexis Darnoux qui a repris, en janvier 2021, le magasin de disques vinyle Le Discobole qui tourne depuis vingt ans.

Alexis Darnoux vend essentiellement des disques vinyle neufs et d’occasion, dont il estime lui-même la valeur. © Dorothée Parent En 2021, il s’est vendu plus de cinq millions de vinyles en France, soit trois fois plus qu’en 2016* et pour la première fois depuis le milieu des années 80, ses ventes ont dépassé celles de CD. Alexis Darnoux, lui-même passionné de musique, collectionneur et batteur dans un groupe de rock, l’explique par « un son plus chaud, naturel et coloré, car il n'y a pas d'échantillonnage des fréquences comme sur le CD numérique. Les gens en ont assez du dématérialisé, ils ont envie d’avoir quelque chose entre les mains. Le rapport à l'objet n'est pas le même avec cette grand pochette et puis il y a quelque chose de cérémonial à poser le vinyle sur la platine pour l'écouter. C’est un support multigénérationnel que les jeunes découvrent souvent par le biais d’amis, tandis que d’autres ne l’ont jamais lâché. Ceux, qui l’ont connu et ont tout vendu fin des années 80, revendent maintenant leurs CD pour acheter du vinyle », constate le disquaire.


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Direction Entrepreneuriat et Cession
Kim Boeschlin-Tran
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Un minutieux travail d’expertise

Ce retour en grâce du microsillon l’a incité à quitter son poste de chargé de clientèle dans l’eau potable pour exercer ce métier-passion. Il a appris que l’ancien propriétaire, Alain Muhl, recherchait un repreneur par l’intermédiaire du fils de ce dernier qui tient Le Discobole de Colmar. Parmi les 40 000 références du stock, qu’il a intégralement racheté, des 45 tours neufs et d’occasion, mais aussi des CD, DVD et livres attirent curieux et collectionneurs prêts à traverser la France pour trouver LA pépite, à l’instar de cet amateur en quête d’une réédition de Radio Head. Sur sa page Facebook, Alexis publie quasi quotidiennement ses nouveautés, qui, pour certaines, partent dans l’heure ! Bien souvent, les vendeurs toquent à sa porte les bras chargés de disques qui prenaient la poussière au grenier ou à la cave ou suite au décès d’un proche. Commence alors un minutieux travail d’expertise en fonction de l’état de la pièce et de sa pochette.

Une oreille attentive auprès de la CCI

« Ce qui détermine aussi le prix d’un disque, c’est la loi de l’offre et de la demande, précise-t-il. Certains d’entre eux sortis fin des années 90-début 2000 ont été pressés en très peu d’exemplaires et peuvent atteindre des centaines, voire des milliers d’euros pour les plus rares  ! » Malgré l’augmentation du prix du disque en neuf, le commerce catégorisé « essentiel » lors du confinement de janvier 2021 a réduit ses marges pour que ce loisir reste accessible au plus grand nombre. L’entrepreneur novice avoue avoir été un peu perdu au moment de la reprise et a trouvé une oreille attentive auprès de la CCI, qui l’a notamment aidé à monter ses dossiers de demande de prêt à la banque et à Initiative Centre Alsace. Convaincre : un exercice qu’il qualifie de « périlleux », d’autant plus par caméra interposée ! Gageons que l’activité du Discobole ira aussi loin que le disque du célèbre lanceur de l’Antiquité, à qui il doit son nom.  > D.K.
* Source : SNEP

Le Discobole
2 place Gambetta à Sélestat • 03 68 05 50 04
@lediscoboleselestat 

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