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Hartmann France : le pansement haute technologie

Châtenois/67

Avec la livraison récente d’une ligne de production de pansements hydrocellulaires de 70 mètres, Hartmann se donne les moyens de s’implanter sur le marché américain. Au cœur de son projet, la santé des patients, des soignants, mais aussi la santé… économique des établissements.

Des pansements hydrocellulaires pour le soin des plaies chroniques et aigues étendues © DRPrésident de Hartmann France, Christophe Gehl résume ainsi la doctrine de l’entreprise allemande : « Confort pour le patient, efficacité pour le soignant, économie pour la structure, en choisissant le bon produit, voici les trois leviers sur lesquels on doit agir. On développe des produits pour ça. » Fort de 11 000 salariés dans le monde, le groupe, qui figure parmi les leaders mondiaux dans la fabrication de dispositifs médicaux, a réalisé, en 2021, un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros, dont 405 millions d’euros via sa filiale française (320 millions d’euros en France, 85 à l'export). Pour rester en prise constante avec les réalités du terrain, les difficultés rencontrées par ceux qui prodiguent les soins, en établissements de santé (hôpitaux, cliniques, EHPAD), comme en « ville » (pharmacies, soins infirmiers à domicile), sur les 1 000 employés du groupe en France, « 200 personnes composent notre force commerciale, dont 50 % sont des infirmiers de formation. Cela permet une vue globale des problématiques », dixit Christophe Gehl. Ils les font ainsi remonter auprès de l’équipe recherche et développement composée, elle, d’une vingtaine de personnes en France. Le lancement de la nouvelle ligne de production « Évolution » de pansements hydrocellulaires pour le soin des plaies chroniques et aigues étendues à Lièpvre résulte aussi de ce travail collectif. Par cet investissement de 25 millions d’euros, Hartmann se dote d’une unité d'une quarantaine de salariés vouée à devenir un centre d'expertise mondial pour la production de ces pansements.

Les pansements hydrocellulaires siliconés visent le marché américain

« Le pansement hydrocellulaire siliconé est un produit presque fantastique. C’est un investissement majeur : il y a 20 ans, on fabriquait des produits plus simples, avec des investissements de cinq millions d’euros. Aujourd’hui, sur cette ligne de 70 mètres, on est sur un assemblage très complexe. Les compétences requises sont celles d’ingénieurs en automatismes et en mécatronique. Quand on utilise un pansement, on n’imagine pas tout ce qu’il y a en amont », expose le dirigeant. Ainsi, né en 2015, ce bijou de technologie à la française, composé de cinq couches de pansements aux caractéristiques spécifiques et indépendantes les unes des autres, et notamment une interface en silicone en contact direct avec la plaie, est fabriqué avec de fortes contraintes - production en « salle blanche » et respect des nouvelles règles européennes Medical Devices Regulation (MDR). Les pansements de très grandes tailles destinés au soin des plaies chroniques étendues représenteront une part importante de la production. « Nous le constatons : les plaies évoluent avec l’hygiène de vie des patients. La sédentarité, l'obésité, le diabète, le tabagisme sont des facteurs qui peuvent favoriser l’apparition de plaies chroniques et induire un retard de cicatrisation. Aujourd’hui, le premier marché dans le monde est celui des États-Unis. On a des ambitions très fortes en Europe également », avance encore Christophe Gehl. >P.H.

Laboratoires Paul Hartmann
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