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BURDA DRUCK : un « cutter » pour conquérir un nouveau marché publicitaire

Vieux-Thann/68

Spécialiste des tirages de grandes paginations en héliogravure, l’imprimeur Burda Druck a investi dans son usine de Vieux-Thann pour conquérir le marché des petites paginations publicitaires jusqu’ici chasse gardée de la technologie offset.

L’impression de magazines représente 25 % de l’activité contre 75 % pour les brochures publicitaires. © Serge NiedInstallé à Vieux-Thann depuis 1987, l’éditeur et imprimeur allemand Burda (12 000 personnes, 2,4 milliards € de chiffre d’affaires) vient d’investir deux millions € dans son usine de Vieux-Thann pour acquérir un « cutter » sur l’une de ses trois machines d’héliogravure. Cet investissement lui permet de s’attaquer au marché des petites paginations publicitaires (8, 12, 16 et 28 pages) qui était jusque-là occupé par les imprimeurs utilisant la technologie offset. Réalisé fin 2018 avec l’aide de la région Grand Est (subvention de 10 %), cet investissement s’est avéré judicieux puisque, après une phase de rodage, le nouvel équipement a permis d’imprimer 2 500 tonnes de papier en 2019 et 4 500 tonnes en 2020, 12 000 tonnes étant espérées pour l’exercice en cours. Les clients sont des chaînes de magasins françaises, mais aussi allemandes. Pour conquérir ce nouveau marché, Burda Druck met en avant la qualité d’impression et la variabilité des formats de l’héliogravure. Le nouvel équipement améliore par ailleurs la productivité : les cahiers publicitaires du type 16 ou 28 pages peuvent sortir en deux cahiers au rythme de 70 000 exemplaires à l’heure, contre 50 000 avec des moyens traditionnels.

Indispensable diversification

« Cet investissement doit nous permettre de diversifier nos marchés et de pallier la baisse des grandes paginations », explique le directeur de l’usine de Vieux-Thann Jean-Marie Ackermann. Le site de Vieux-Thann est en effet équipé de trois rotatives pouvant imprimer - à des centaines de milliers, voire à des millions d’exemplaires - des produits de 20 à 144 pages : des magazines (ceux du groupe Burda, mais aussi des publications françaises comme Auto Plus) et des produits publicitaires (prospectus, catalogues). Or les tirages de grandes paginations se raréfient, les catalogues en papier disparaissent au profit des numériques et les magazines se vendent moins. Burda Druck doit donc compenser en concurrençant avec sa technologie hélio les imprimeurs offset sur le terrain du marché des petites paginations publicitaires. Il en va de la pérennité du site de Vieux-Thann et de ses 170 emplois. Les magazines représentent actuellement 25 % de l’activité du site contre 75 % pour la publicité. Cette année, l’usine devrait imprimer 75 000 tonnes de papier. « Nous avons une bonne visibilité », juge Jean-Marie Ackermann. Deuxième imprimeur européen, le groupe Burda Druck investit dans une activité structurellement en baisse : alors que plusieurs de ses concurrents ferment des sites, il sait qu’il faudra toujours imprimer de grandes quantités de papier et veut être le meilleur pour assumer cette activité qu’il juge incontournable. > Dominique Mercier

Burda Druck
1 rue Gutenberg - Z.I. à Vieux-Thann • 03 89 38 30 30
info@burda-druck.de •  burda-druck.de/fr 

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