« Fédérer les énergies collectives »

3 questions à Anne-Marie Jean, vice-présidente de la Commission « Économie numérique » à la CCI Alsace-Eurométropole.

© Studio Chlorophylle

Comment analysez-vous l’évolution des start-up dans notre région ?

A-M. J. • Il y a une belle dynamique dans toute l’Alsace, soutenue par la richesse de notre tissu économique et par la forte présence de l’enseignement supérieur et de la recherche. La CCI n’est pas forcément la mieux placée pour l’observer, car les start-up en création ou en incubation ne font pas encore partie de nos ressortissants. Nous avons des liens étroits avec leur éco-système, notamment la French Tech Alsace, l’incubateur Semia, Alsace Digitale, Grand E-nov… Notre rôle est surtout de favoriser la rencontre entre les start-up et les entreprises de toutes tailles, le développement de projets communs qui entraîneront tout le monde vers plus d’innovation et de performance.

’écosystème est-il suffisamment performant pour favoriser leur développement ?

A-M. J. • L’écosystème alsacien est très varié. Outre les acteurs cités précédemment, d’autres ressorts existent : la BPI, les Business Angels, les pôles de compétitivité, les grands groupes qui développent des programmes d’open innovation comme BigUp4Start’up avec les directeurs centraux de l’innovation et les dirigeants régionaux de La Poste, Orange, EDF, Engie, GRDF, l’Ademe… L’écosystème fonctionne lui-même un peu comme une start-tup. Il s’adapte, de nouvelles initiatives émergent tels que les Start-up week-ends, les Hackathons… On peut toujours être plus performant et nous y travaillons tous, mais je crois que l’Alsace est un bon terreau pour les start-up.

Aux côtés des entreprises, la CCI l’est aussi pour les start-up. Cet accompagnement doit-il être amplifié ?

A-M. J. • La CCI est au service de tout l’écosystème, par sa capacité de mise en relation et de fédération des énergies collectives et par son appui individuel aux jeunes entreprises. Elle apporte son expertise dans la création d’entreprise, elle a également la capacité d’aider les porteurs de projets à appréhender leur marché. Les start-up développent de nouveaux services qui peuvent aider les entreprises « traditionnelles » à se réinventer. Un événement comme Bizz and v révèle les potentialités qu’offre la révolution numérique et favorise les échanges.

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