3 questions : à Geneviève Lepelletier

« Nous sommes dans l’expérimentation »

DRH du groupe Socomec, élue à la CCI Alsace Eurométropole. © Edwige LamyQuelle est votre analyse sur l’évolution des habitudes de travail ?

G.L.  Nous nous sommes retrouvés, comme toutes les entreprises, face à une généralisation du télétravail en France. Le fonctionnement de l’entreprise s’est très vite adapté à ce modèle hybride entre massification du travail à distance et continuité des activités de production. Preuve est faite que l’agilité et l’adaptation des organisations sont possibles. Nous sommes dans l’expérimentation de ce modèle. Il faut réinventer nos pratiques, sans casser le lien social que nous devons au contraire repenser dans une approche pragmatique de la proximité. Nous sommes convaincus chez Socomec que l’innovation, la dynamique collective, les apprentissages se nourrissent d’informel et de lien social. C’est dans ce sens que nous travaillons.

Cette tendance est-elle durable selon vous ?

G.L.  Certainement. Cette nouvelle façon de travailler à distance et sur site répond à une triple transition digitale, sociale et environnementale. Notre responsabilité managériale est bien de dessiner les contours de l’entreprise de demain en ouvrant de nouveaux horizons pour la performance, la responsabilité et la qualité de vie au travail. Les managers sont en première ligne : intensifier la communication, porter attention au pilotage au quotidien, veiller au lien dans l’équipe, suivre très activement les activités et les résultats des collaborateurs. Maintenir une performance à distance, cela demande une intensité accrue dans le management au quotidien, mais aussi plus de confiance et de délégation.

Comment la CCI accompagne-t-elle ces mutations ?

G.L.  La CCI apporte des éclairages, des informations, des contacts pour stimuler les réseaux et les soutiens entre entreprises. Une table ronde a réuni décideurs et dirigeants pour esquisser des solutions. Les dispositifs de formation se sont également adaptés à ce contexte pour permettre à un maximum de jeunes de poursuivre leur cursus. Le défi est d’aider les entreprises à surmonter les effets de la crise et d’anticiper les tendances de demain.

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