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KEEY AEROGEL : l’isolant miracle

Habsheim

Spécialisée dans le développement de solutions à base d’aérogel, la start-up apporte des réponses innovantes dans le domaine de l’isolation, un secteur devenu stratégique, face au renchérissement des coûts de l’énergie.

L’aérogel est le solide connu le plus léger et le meilleur isolant thermique. © Serge Nied«L'évolution réglementaire de l’efficacité énergétique dans le bâtiment offre de grandes perspectives à l’aérogel », explique le Dr Francisco Ruiz, l’un des quatre membres fondateurs de Keey Aerogel. Cet ingénieur chimiste a commencé les premiers essais dans sa cuisine avant de lancer sa start-up en 2015, qui emploie aujourd’hui dix personnes. L’aérogel est composé à 98 % d’air et 2 % de silice. Il ressemble à un gel, mais son composant liquide est remplacé par du gaz. Il s'agit du solide connu le plus léger et du meilleur isolant thermique. Il est extrait de la silice issue des déchets de construction, par séchage à basse température. C’est le même procédé que pour décaféiner le café. « Nous sommes experts dans cette technologie super critique et nous avons développé un process en continu », ajoute Francisco Ruiz. Pour produire 1 m3 d’aérogel, il faut 100 kg de déchets. Ce matériau est également utilisé en pétrochimie pour l’isolation des pipes, car il offre aussi l’avantage d’être très étanche. Ses performances sont si remarquables, qu’on l’utilise dans la fabrication des satellites et des robots qui volent vers Mars. « Dans le secteur de la construction où les prix des matériaux flambent, notre objectif est de réduire au maximum nos coûts de production afin que l’aérogel puisse demain y trouver sa place. » Aussi léger que l’air, il est fragile mais s’intègre aisément à d’autres matériaux, comme le ciment. Aggloméré et intégré à de la laine de verre, il devient panneau isolant. Il peut aussi être mélangé avec de la peinture pour la rendre isolante ou être intégré dans des fenêtres double paroi. L’aérogel s’utilise en fait comme un additif que les industriels peuvent intégrer à leur produit final.

Batteries des véhicules électriques

« Nous travaillons avec de grosses entreprises d’isolation pour qu’elles puissent utiliser leurs propres déchets. La silice qui en est extraite est transformée en aérogel pour en faire un produit fini. Keey Aerogel possède la technologie, mais notre objectif est de fournir des systèmes de production complets aux industriels. De cette manière, le prix de l’aérogel est considérablement réduit et donc plus compétitif. Avoir la maîtrise de leur matière première, c’est ce que recherchent nos clients », assure Francisco Ruiz. Si le secteur de la construction représente 90 % de l’activité de sa start-up, sa technologie intéresse également les secteurs industriels qui exigent des isolants à très haute température. Keey Aerogel a été identifiée par la French Tech Green 20 comme l'une des vingt entreprises ayant le plus fort potentiel dans la transition écologique en France.  > Perrine Chaffard

Keey Aerogel 
203 rue du Général de Gaulle à Habsheim • 03 89 56 84 29
keey-aerogel.com 
 
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