pub

Parole d'expert : Christine Lemarchand

Le foncier d’entreprise rétrécit comme une peau de chagrin

Ingénieure géomètre topographe, Christine Lemarchand a exercé le métier d'urbaniste pendant près de 16 ans avant de rejoindre la CCI en tant que chargée de missions attractivité et développement des territoires. © Serge NiedVotée en août 2021, la loi Climat et Résilience fixe d’ici 2030 un objectif de diminution par deux du rythme d’artificialisation des sols, à savoir le fait de construire sur des terres agricoles ou naturelles. À l’horizon 2050, la loi impose même un objectif de zéro artificialisation nette : il sera encore possible de construire, mais en contrepartie, il faudra compenser d’autant la surface utilisée en rendant à la nature un terrain déjà urbanisé. Or pour une entreprise en développement, le besoin de s’étendre peut s’avérer nécessaire, ce qui requiert généralement l’acquisition de foncier supplémentaire. Mais ce dernier va devenir de plus en plus rare. Par ailleurs, les sites acquis et constructibles hier ne le sont plus forcément aujourd’hui au vu du renforcement des réglementations environnementales. Enfin, d’anciens sites économiques deviennent moins attractifs pour les entreprises, notamment du fait de leurs implantations qui ne sont plus adaptées aux contraintes actuelles d’exploitation (proximité du tissu résidentiel, accessibilité, fonctionnalité…). Bien souvent, devant l’absence de repreneurs, les collectivités et promoteurs transforment la destination de ces terrains qui mutent vers de l’habitat. Ce qui renforce d’autant plus la réduction du foncier destiné aux activités économiques ! C’est pourquoi, la CCI, consciente de la révolution foncière en cours, mais également des besoins croissants des entreprises, réfléchit avec ses partenaires à des solutions pour une meilleure utilisation des espaces artificialisés.

Contact CCI → Direction Attractivité et Développement des Territoires
Christine Lemarchand
03 89 20 20 71 • c.lemarchand@alsace.cci.fr

Je participe