3 questions à Sylvain Waserman, président de la Commission Développement Économique de la région Grand Est : « Un nouveau modèle à inventer »

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Une région stratège, cela veut dire quoi?

S. W. • Il s’agit de construire une région à travers son organisation administrative et politique, mais aussi avec différents projets et politiques publiques. Il faut remettre à plat toutes les compétences et les politiques d’intervention et en reconstruire de nouvelles. Notre priorité, c’est aussi d’agir au plus près des territoires pour y décliner les politiques avec les acteurs de terrain. La Région doit être à la fois stratège et dans la proximité. L’élaboration du Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation témoigne de cette nouvelle approche. Il faut sortir d’une logique de distribution de subventions et inventer un nouveau modèle à la hauteur des enjeux.

Moins de subventions, mais plus d’accompagnement?

S. W. • Il est plus intelligent d’accompagner les entreprises dans la durée et d’intervenir sur leurs fonds propres. L’agriculture, l’industrie, l’artisanat sont des secteurs prioritaires, tout comme l’économie sociale et solidaire qui répond à l’évolution de notre société. L’internationalisation des entreprises et l’attractivité de la région vis-à-vis des investisseurs étrangers sont également stratégiques. Pour confirmer et mettre en œuvre nos orientations, nous consultons les acteurs du territoire, entreprises et acteurs institutionnels (collectivités, consulaires…): 300 entretiens qualitatifs avec les premières, 71 avec les secondes.

Cette concertation, c’est une façon de faire de la politique autrement?

S. W. • Le fonctionnement par partis et sur des bases idéologiques est en décalage avec les attentes de nos concitoyens. Notre ambition est de sortir de la juxtaposition d’acteurs publics et d’organiser une nouvelle gouvernance économique. Il s’agit aussi de faire les bons choix pour notre région. Tout ce travail de co-construction, dans lequel s’impliquent personnellement le président et les vice-présidents, doit nous permettre d’identifier des axes forts et de mettre en œuvre les bonnes idées. Avec deux indicateurs pour mesurer la pertinence de nos choix: l’évolution favorable du taux de chômage et la santé de notre commerce extérieur.

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