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Flabeg : diversification, en avant toute

L’équipementier automobile, qui emploie 170 personnes, engage ces derniers mois une diversification à la fois sur son marché historique et vers d’autres secteurs.

© Dorothée Parent

La prochaine fois que vous jetterez un œil au miroir de votre rétroviseur, ayez une pensée pour Flabeg. Car c’est probablement dans cette usine de Sarrewerden, spécialisée dans la transformation et la métallisation du verre, qu’il aura été produit. Peugeot 308, BMW série 5 et 7, Renault Clio et Scénic… Encore bien d’autres constructeurs s’équipent avec ses 8,4millions de miroirs extérieurs fabriqués chaque année. «Notre seconde activité repose sur les produits semi-ouvrés, du verre technique bombé, sérigraphié, façonné ou traité en surface… Quasiment 90% de nos débouchés concernent le secteur automobile, un marché très concurrentiel, mature et variable. D’où notre volonté de diversification,» expose Jean-Marie Lorber, directeur du site.

Un avenir dans l’électroménager et le tactile

Depuis fin 2013, l’industriel s’invite dans l’électroménager et les cuisines à travers un partenariat avec Schott. Cette entreprise mosellane équipe hottes, portes de cuisson des fours ou crédences avec un verre métallisé produit par Flabeg. La technologie utilisée, le dépôt de couches (de chrome ou d’oxydes métallisés dans ce cas), possède des avantages intéressants pour ce secteur. «Elle couple la qualité du verre, sa durabilité ou sa résistance à la chaleur par exemple, avec l’esthétique de l’inox brossé.» Passé par l’industrie chimique et mécanique, Jean-Marie Lorber se réjouit tout autant de sa récente diversification géographique sur le marché américain. Il ne représente encore que 10% du CA de l’activité de miroirs extérieurs mais s’annonce prometteur. Tout comme les grosses évolutions en cours au niveau des tableaux de bord et consoles des véhicules. Leur passage vers le tactile et le digital pourrait bien ouvrir de nouveaux débouchés pour le verre technique. L’usine Flabeg, née en 1884 sous le nom Miroiterie Hirtz et rachetée en 2007 par le groupe allemand, se positionne déjà auprès des constructeurs à ce sujet.

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« Nous sommes en concurrence avec le plastique, mais l'aspect plus noble du verre et son meilleur vieillissement pourrait faire la différence auprès de marques haut de gamme. Si ces projets, développés au sein de Flabeg, aboutissent, la découpe et le traitement des bords de ces pièces de verre technique pourrait se faire sur le site de Sarrewerden, » précise Jean-Marie Lorber, qui gère également les équipes de commerciaux des 8 sites du groupe.

Outre les miroirs automobiles, Flabeg possède des débouchés dans la cosmétique et le secteur médical, grâce aux miroirs dentaires ou aux appareils médicaux, pour lesquel le verre est traité afin de conduire l'électricité tout en conservant sa transparence. Des marchés de niche qui progressent doucement mais régulièrement, permettant à l'usine de conserver 10% de son CA hors du secteur automobile.

L.D.

Flabeg • ZI Sarrewerden à Sarre-Union • 03 88 01 66 66 • beatrice.vigneron@flabeg.comwww.flabeg.com

07/05/2014Partager