trois questions à Jean-Pierre Lavielle : président de la CCI Sud Alsace Mulhouse

L’offre foncière est l’un des moteurs de développement d’un territoire. Qu’en est-il en Sud Alsace?

Du foncier il en existe. Il y a environ 70 zones d’activités sur la région mulhousienne, mais disparates et morcelées. L’offre n’est pas valorisée et sa visibilité limitée. Notre ambition est de monter en gamme en revalorisant ces zones et en rendant l’offre qualitative. Les besoins évoluent et nous devons suivre cette mutation.

Quels sont ces nouveaux besoins?

Tout d’abord ce sont les besoins des entreprises et du territoire. Les zones d’activités doivent devenir de véritables lieux de vie. L’effort est donc à faire sur un environnement propice au travail mais également au loisir, à la consommation, aux services. Il faut de plus proposer des zones répondant aux différents stades du parcours résidentiel des entreprises. D’où la création et la requalification de ce que nous souhaitons plutôt nommer «espace d’activités». Et cette évolution est aussi bénéfique pour le développement endogène qu’exogène.

Et concrètement, ça donne quoi?

Nous nous réunissons autour d’une même table avec l’ensemble des acteurs: les collectivités, m2A, le Comité d’Action du Haut-Rhin (CAHR), la SERM, l’AURM, le Technopôle, l’Agence régionale d’Attractivité… La CCI y joue son rôle d’intermédiaire entre le privé et le public. Nous mettons en commun les actions de promotion du foncier et de l’immobilier économiques. L’approfondissement du diagnostic des zones d’activités du territoire est en cours. Il doit nous permettre d’identifier les points forts et les critères de rayonnement des zones afin d’en faciliter la qualification et la hiérarchisation. Ce travail collaboratif nous permet d’œuvrer sur le foncier, ainsi que sur les espaces publics et l’accessibilité multimodale, et ce, dans un objectif de rentabilité économique pour le territoire et de cohérence avec les enjeux environnementaux et énergétiques.