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Talenti’SIM : récompenser les talents industriels du Sud Alsace

Initié par la SIM et rassemblant désormais plus de 15 partenaires dont la CCISAM, TalentiSIM est un label d’excellence qui valorise les réussites entrepreneuriales du Sud Alsace sur la base de 3 valeurs: audace, innovation et ténacité.

Initié par la SIM et rassemblant désormais plus de 15 partenaires dont la CCISAM, TalentiSIM est un label d’excellence qui valorise les réussites entrepreneuriales du Sud Alsace sur la base de 3 valeurs : audace, innovation et ténacité. Les lauréats doivent avoir fait la preuve de réussites exemplaires et concourir au dynamisme, au rayonnement et à la prospérité du territoire. Le 21 janvier 2015, pour sa 2e édition, le jury a récompensé 4 entreprises : Poulaillon (catégorie : Parcours personnel d’entrepreneur), Sart von Rohr (catégorie : Reprise réussie), Can Packaging (catégorie : Croissance rentable) et Groupe Barrisol Normalu (catégorie : Transmission familiale réussie).

www.talentisim.org


Poulaillon : La petite moricette a tout d’une grande

Paul Poulaillon a mis les mains dans le pétrin à l’âge de 14 ans. En inventant la fameuse moricette, ce boulanger imaginatif et entreprenant a conquis l’Alsace avant de s’attaquer au marché français. Objectif: 100 magasins dans dix ans.Paul Poulaillon entouré par son fils, son épouse et sa fille © Julien Elbisser

Quand il allonge sa pâte à bretzel en forme de petit pain, savait-il que sa « moricette » allait devenir un produit emblématique de l’Alsace ? Impossible bien sûr de prévoir un tel succès. « C’était l’époque des premières croissanteries et je cherchais à créer un produit alsacien à manger vite fait dans la rue, un petit sandwich plus particulièrement destiné aux femmes », explique Paul Poulaillon quelques décennies plus tard.

Il vient de transmettre à ses deux enfants, Magali et Fabien, une entreprise florissante qui emploie 500 salariés et exploite déjà 35 magasins. Installé primitivement à Mulhouse-Dornach, le boulanger créé une première enseigne Poulaillon de Bretzels et moricettes dans la rue du Sauvage au début des années 1980. Le succès aidant, deux autres boutiques ouvrent à Colmar et à Strasbourg. De Dornach, Paul Poulaillon transfère son centre de production à Morschwiller en 1985 sur 1000 puis 2000m². Nouveau déménagement en 2013 à Wittelsheim sur 20000m² cette fois: la petite moricette a conquis non seulement l’Alsace mais aussi la région parisienne et s’attaque à l’ensemble du territoire français. Ses enfants Magali et Fabien, à qui Paul Poulaillon a transmis l’entreprise par donation, mettent aujourd’hui sérieusement la main à la pâte.

100 magasins dans 10 ans

C’est d’ailleurs Magali qui a introduit le pain, au côté du bretzel et de la moricette, dans les magasins Poulaillon qui proposent aujourd’hui une petite restauration très diversifiée. 50 magasins dans deux ans, 100 dans dix ans : tels sont les objectifs ambitieux de l’entreprise qui veut cependant rester dans l’état d’esprit familial : « Nous sommes 500, certes, mais nous voulons vivre en bonne harmonie. Chez nous, les salariés ne sont pas des numéros, nous les considérons et ils sont contents de travailler chez nous », affirme Paul Poulaillon qui, à l’aube de la soixantaine, a décidé de relever un nouveau défi : relancer à Velleminfroy, en Haute-Saône, une eau minérale qui sera vendue en pharmacie et dans les points de vente bio. DM.

Poulaillon • 8 rue du Luxembourg • ZAE Heiden Est à Wittelsheim • 03 89 33 89 89 • www.poulaillon.fr

 

 Can Packaging : La croissance mise en boîtes

Créée en 1989 par Georges Sireix, Can Packaging a connu une croissance exceptionnelle qui a fait de la PME d’Habsheim le leader français et le numéro 2 européen des boîtes d’emballage alimentaire en carton recyclable.Guillaume et Georges Sireix  © DR

100 millions de boîtes vendues l’an passé aux industriels de l’agroalimentaire, plus de 15millions d’euros de chiffre d’affaires : l’histoire de Can Packaging est assurément une success story. Mais une success story qui ne doit rien au hasard ou à la chance : « Notre argument numéro 1, c’est la qualité, une qualité irréprochable, explique le fils du fondateur, Guillaume Sireix qui est aujourd’hui directeur général. Pour y parvenir, nous investissons la quasi-totalité du bénéfice dans l’entreprise. C’est cela qui fait la différence ».

Une entreprise très agile

Pour atteindre ce haut niveau de qualité, l’entreprise maîtrise la totalité de son process, depuis la conception des machines jusqu’à la livraison des boîtes alimentaires. « Tous les produits sont conçus par mon père et par moi-même, nous prenons toutes les décisions, expose Guillaume Sireix. Nous disposons de notre propre atelier d’usinage et nous pouvons donc corriger le moindre défaut dès qu’il apparaît. Nous sommes une entreprise très réactive, très agile, avec beaucoup de créativité ». Can Packaging produit des boîtes de toutes les formes et pour une grande variété de produits alimentaires. Can Packaging vend en outre à ses clients des machines qui sont installées sur leurs lignes de production pour fermer les boîtes. En 2010, la PME d’Habsheim (une quarantaine de salariés) a créé un second site de production à Ancenis, la production est passée de 7 à 50 millions de boîtes !

Can Packaging • avenue Valparc, Habsheim • 03 89 54 04 44 • contact@canpackaging.com

 

 Barrisol-Normalu : Succession à succès

Jean-Marc-Scherrer a succédé il y a quatre ans à son père Fernand à la tête de Barrisol-Normalu. Une succession, saluée par un trophée TalentiSIM, qui a conforté la créativité du leader mondial des plafonds tendus.

Jean-Marc Scherrer © DR

Jean-Marc Scherrer, actuel président de Barrisol-Normalu, est né en 1967, l’année même où son père, Fernand, créait l’entreprise. Peut-être y avait-il là comme un signe du destin. Toujours est-il que le fils a su prendre la succession d’un père dont l’inventivité, l’appétit de créer et d’innover, ont fait de la PME de Kembs un leader mondial dans le domaine du plafond tendu. Pas évident d’assumer un tel héritage. Jean-Marc a rejoint l’entreprise en 1989 pour s’occuper du commercial à l’export où l’entreprise faisait ses premiers pas.

innovation et diversité

Aujourd’hui, les toiles Barrisol sont présentes dans plus de 140 pays par l’intermédiaire de partenaires locaux tous formés à Kembs : « La vision du chef d’entreprise est essentielle, explique Jean-Marc Scherrer. Avec mon père, nous partageons la même vision, le même désir d’innover, d’aller de l’avant. Nous sommes complémentaires: mon père m’a apporté son expérience – j’ai beaucoup appris avec lui ainsi qu’avec ma mère, très présente également dans l’entreprise – et j’ai apporté mon dynamisme. Il ne faut jamais oublier d’où l’on vient: ma personnalité, mes idées ne sont pas contraires à celles des fondateurs, mais elles permettent d’aller plus loin au moment où le changement s’accélère et ne laisse plus le temps de se poser ». Depuis 1967, Normalu et sa marque Barrisol n’ont cessé d’innover et de breveter.

Aujourd’hui, ils proposent 20 types de plafonds tendus dans 230 coloris. Barrisol habille les plafonds, y compris en 3D, mais aussi les murs. Ses toiles peuvent être imprimées, notamment d’œuvres ou de motifs issus des collections des Musées nationaux ou du Musée de l’impression de Mulhouse. « Entre mon père et moi, il y a eu continuité, explique Jean-Marc Scherrer. La transmission a été saine. Il ne suffit pas de transmettre, il faut bien transmettre afin d’assurer la pérennité de l’entreprise ». DM.

Barrisol-Normalu • Route du Sipes à Kembs • 03 89 83 20 20 www.fr.barrisol.com

 

Sart Von Rohr : Pleine croissance après la reprise

Ses propriétaires américains voulaient la fermer en 2006. Moins de dix plus tard, après avoir été reprise et relancée par son directeur, la Sart Von Rohr surfe sur une progression annuelle à deux chiffres.Déborah et Erick Braquet  © DR

C’est une très belle histoire saluée par un trophée TalentiSIM de la « reprise réussie ». Elle prouve si besoin qu’il est possible de relancer avec succès une activité industrielle en France, et plus particulièrement en Alsace. Spécialiste des vannes industrielles et des systèmes de régulation des fluides, la Sart Von Rohr était lâchée par ses propriétaires américains qui la jugeaient sans avenir. Son directeur d’alors, Erick Braquet, a montré tout le contraire. À l’issue de neuf mois de discussion avec les anciens propriétaires, il a repris la PME de Bitschwiller-les-Thann puis, secondé par son épouse Déborah qui en est aujourd’hui la directrice générale, il l’a remise sur les rails. La Sart Von Rohr (75 salariés) connaît le succès, attesté par une croissance annuelle à deux chiffres qui a porté son chiffre d’affaires de 5 à 10,5 millions d’euros entre 2007 et 2014. En direct ou par l’intermédiaire de ses grands clients (tel Veolia), la PME exporte ses vannes dans le monde entier. Elle a inauguré l’an passé un nouveau bâtiment de 1500m² lui permettant de fabriquer des vannes de grande dimension et de répondre à de très grosses commandes.

le secret de la réussite

Le secret de la réussite ? Vision stratégique, investissement, innovation : « Nous savions qu’il y avait un vrai potentiel, notamment dans les secteurs de l’agro-alimentaire, de l’énergie, du dessalement de l’eau de mer, résume Deborah Braquet. Il y a 250 000 vannes installées en France, 1,7 million dans le monde. 50 000 sont changées chaque année en France et nous en produisons actuellement 10000. À partir d’un business plan stratégique, nous avons rénové la gamme, investi dans des machines plus performantes et dans la recherche-développement (qui représente actuellement 430 000euros par an). Sans investissement, l’entreprise était vouée à mourir. De surcroît, nous travaillons avec des fonderies françaises de qualité. Il faut être à l’écoute de son marché, à l’écoute de ses salariés pour les motiver, et se remettre en question chaque jour pour progresser chaque jour ».

Sart Von Rohr • 25, rue de la Chapelle à Bitschwiller-les-Thann • 03 89 37 79 50 • www.sart-von-rohr.fr

 
12/05/2015Partager