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Le pourquoi pas : la coccinelle et le trèfle à quatre feuilles

Brumath/67

L’ancien Mag Presse situé à côté de la mairie de Brumath est aujourd’hui un commerce multiservices, après sa reprise en 2019 par Dominique Acker et Séverine Brunner. Une reconversion pour ce couple, après une carrière de commercial dans l’industrie pour lui et dans la logistique pour elle.

Un investissement de 220 000 €, dont 33 000 € pris en charge par le Fonds de Transformation du réseau des buralistes. © Dorothée ParentNe dites pas à Dominique qu’il est le patron d’un tabac-presse, cela le vexerait. En effet, avec Séverine, c’est la porte d’un « commerce de proximité et d’utilité locale » qu’ils ouvrent chaque jour à 6 h 30. « Nous avons commencé en mars 2020, juste avant le confinement. Une période très difficile, nous avions peu d’expérience, les gens étaient agressifs. Tout le projet de rénovation a été stoppé. Un soir, épuisés, nous avons failli renoncer », se souvient Dominique. Mais avec le recul, il juge que le décalage des travaux a été un mal pour un bien. L’occasion d’apprendre le métier, de connaître les clients, leurs habitudes et leurs besoins. Pour cela, ils ont eu l’idée de les sonder : 700 personnes ont répondu à l’unique question : « Que souhaiteriez-vous trouver dans votre commerce ? » Les réponses ont servi de base pour repenser complètement un local resté « dans son jus » depuis 30 ans. Après des mois de lourds travaux, Le Pourquoi Pas a été inauguré en juin dernier. Un investissement de 220 000 €, dont 33 000 € pris en charge par le Fonds de Transformation du réseau des buralistes. Un dispositif créé par l’État pour aider à compenser la baisse des ventes de cigarettes et de journaux.

Des produits et des services de proximité

Le bureau de tabac désuet a ainsi fait place à un commerce clair et moderne où il fait bon s’arrêter pour acheter son journal ou un livre, gratter un jeu, remplir une grille de loto, boire un café, mais aussi se laisser tenter par un bijou, une montre, un parfum, une carte d’anniversaire, un pot de miel, un T-shirt ou trouver un cadeau. « En transformant la réserve en espace de vente, nous avons doublé sa surface, ce qui permet de présenter un choix de produits qui correspondent bien aux attentes de notre clientèle. Nous sélectionnons les articles sur le critère qualité/prix. Nous nous mettons à la place du client. Des grands-mères sont ravies d’y trouver des jeux pour occuper leurs petits-enfants, afin d’éviter qu’ils passent leur temps derrière un écran », s’amuse Dominique. Le commerce propose également des services : paiement des impôts et amendes, carte grise, transferts d’argent, timbres fiscaux, compte Nickel, photomaton…

« Nous avons renoncé à assurer le relais colis, beaucoup trop contraignant, source de litiges et peu rémunérateur. En revanche, nous avons postulé pour accueillir une borne pour acheter des billets de train. Nous attendons une réponse de la SNCF », poursuit celui qui, au-delà de l’activité commerciale, tient aussi à créer du lien social. Malgré des semaines de 80 heures, ils ont la satisfaction de voir leurs efforts couronnés de succès. Leur chiffre d’affaires a progressé de 20 % en un an. La coccinelle et le trèfle à quatre feuilles, qu’ils ont choisis comme logo, devraient continuer à leur porter chance. > P.H.

Le Pourquoi Pas
3 rue du Général Duport à Brumath • 03 88 51 11 36
 Lepourquoipas Brumath


→  Audit buraliste en vue de l’obtention de l’aide du Fonds de Transformation du réseau des buralistes

Direction Commerce et Activités de proximité
Coryse Lecocq • 06 88 82 08 10 • c.lecocq@alsace.cci.fr

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