MCFI : «Donner envie aux salariés de venir au travail»

Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres. La liquidation en 2021 de la société de conditionnement de saumons Delpierre, installée à Wisches, a donné lieu à un plan de revitalisation. Ce dispositif oblige une (grosse) entreprise qui licencie à verser une contribution au bénéfice du développement économique du territoire sur lequel elle était implantée. L'objectif est d'atténuer l'effet des licenciements. « Nous étions éligibles à cette aide, car nous avions le projet d’investir dans une machine de découpe laser et d’embaucher trois personnes. Nous avons obtenu 30 000 € pour un investissement total de 300 000 €. Avec cet équipement et un nouveau centre d’usinage cinq axes, nous allons gagner en performance pour nous développer sur de nouveaux secteurs comme l’aéronautique », expose Jérôme Prévot, gérant de MCFI. À sa fondation en 2006, l’activité était presque exclusivement dédiée à la maintenance d’une usine agroalimentaire. En 2019, avec l’arrivée de Jérôme Prévot, la société est devenue multiservices. Elle s’est diversifiée dans l’usinage, la mécanique, la chaudronnerie, la découpe laser/jet d’eau. Parmi ses clients réguliers, un des leaders mondiaux de l’équipement des boulangeries, un fabricant de machines d’emballage, un fournisseur de convoyeurs ainsi qu’un constructeur de voitures de course.

Donner envie de venir au travail

À égalité avec la satisfaction du client, la qualité de vie au travail figure parmi les valeurs essentielles de la PME de 13 salariés. « Il faut donner aux salariés l’envie de venir au travail chaque matin, sans la boule au ventre », poursuit le gérant. Pour cela, il organise quotidiennement un moment d’échange avec ses équipes à la pause-café, mais aussi des événements plus festifs autour d’une tarte flambée. « C’est Raphaël, notre apprenti en chaudronnerie, qui a conçu et fabriqué le four dans le cadre de sa formation en alternance à l’UIMM », précise Jérôme. Une manière aussi de fidéliser ses salariés dans un secteur où le recrutement est un vrai casse-tête. L’entreprise recherche un usineur depuis plus d’un an. « Nous sommes prêts à former un candidat, quel que soit son niveau, à condition qu’il soit vraiment motivé. En attendant, je donne régulièrement des coups de main à l’atelier. Ce n’est pas une perte de temps, car cela me permet de mieux comprendre les difficultés du terrain et les besoins en nouveaux outils », poursuit-il. Avec l’aide de la CCI, il s’est engagé dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Outre le volet social déjà bien engagé, il a mis en place le tri sélectif des déchets et veille à privilégier autant que possible les fournisseurs locaux. D’ici cinq ans, le chiffre d’affaires devrait atteindre deux millions d’euros. Un objectif atteignable, notamment grâce à la création d’un atelier de tôlerie-pliage et au développement des performances des activités historiques. Mission revitalisation accomplie ! > P.H.

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→ Montage dossier plan de revitalisation
→ Rédaction du document unique d’évaluation des risques (DUER)
→ Accompagnement à la démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE)

Direction Mutation des entreprises, Information et Marketing  
Coralie Peltret • c.peltret@alsace.cci.fr