Börger France : les pompes tout-terrain

Ingénieur de formation, Pascal Perache a commencé sa carrière au sein du fabricant de pompes Jeumont-Schneider. Lors d’un salon en Allemagne, il est bluffé par une technologie de pompes innovante, développée par Börger, une PME familiale allemande, basée au nord de Düsseldorf. Entrepreneur dans l’âme, il s’associe en 1998 avec Alois Börger, le fondateur, pour créer la filiale française. « C’est un marché de niche, mais nos produits s’intègrent dans tous les process impliquant des fluides plus ou moins solides : boues des stations d’épuration, fuel, pulpe de tomates, colle, papier, chocolat, vin, cognac… et même le sang des abattoirs ! » explique Pascal Perache. Parmi ses principaux clients, Veolia et Suez, les leaders du traitement des eaux, les multinationales de la pétrochimie et les industriels de l’agroalimentaire. Bien que plus chères à l’achat que beaucoup de ses concurrentes, les pompes Börger offrent un bon retour sur investissement car elles sont performantes, simples d’utilisation, économes en énergie et ne nécessitent que peu de maintenance. « Deutsche Qualität » oblige ! Les pompes sont fabriquées outre-Rhin, mais leur configuration en un groupe électropompe, c’est-à-dire associée à un moteur, est réalisée en Alsace selon les spécifications demandées par le client, ce qui représente 60 % de la valeur ajoutée du produit.

À la conquête du marché africain

Avec un chiffre d’affaires de dix millions d’euros, Börger France - première filiale hors États-Unis - représente aujourd’hui 10 % de l’activité du groupe. Après avoir conquis la position de leader sur le marché français, la société s’est lancée en 2005 dans l’exportation, principalement en Afrique francophone. « Nous avons commencé par l’Algérie et le Maroc, avec notamment la station d’épuration de Marrakech, puis la Côte d’Ivoire et le Sénégal grâce à des missions collectives organisées par la CCI. L’avantage principal de ces missions est de pouvoir entrer en contact avec des interlocuteurs de haut niveau. C’est ainsi que nous avons pu conclure un marché avec la société de textile ivoirienne Uniwax, pour le traitement de ses teintures », se réjouit Pascal Perache. Dans ces pays, il a créé un réseau d’agents et de distributeurs, mais tient à s’y rendre personnellement au moins deux fois par an. « En Afrique, il est essentiel de maintenir des relations personnelles avec nos clients pour conserver un climat de confiance. Impossible en visioconférence », assure-t-il. Fort de ses succès sur ce continent, sa société poursuit son aventure africaine au Ghana, au Burundi, où elle vient de livrer un groupe électropompe pour une station d’épuration, et étudie des projets en Mauritanie, au Cameroun, au Gabon et au Congo. « Avec une population qui devrait doubler d’ici 15 ans, le potentiel commercial de l’Afrique est considérable », estime Pascal Perache. D’ici cinq ans, la part de l’export dans son chiffre d’affaires devrait passer de 10 à 20 %. > P.H.

Börger France
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→ Missions collectives en Côte d’Ivoire et au Sénégal
→ Participation au stand collectif du Forum Afrique France de la Transition Écologique et Énergétique à Tunis en septembre 2022

CCI International Grand Est
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