Flabeg France : miroir, mon beau miroir !

À l’origine du site, la miroiterie Hirtz fondée par Joseph Hirtz en 1884 pour fabriquer des verres de montre. En 1969, une loi impose aux voitures d’être équipées de rétroviseurs. C’est l’occasion pour l’entreprise de mettre son savoir-faire au service d’une activité prometteuse  : la production de miroirs de rétroviseur pour l'automobile. Avec le boom de la voiture en Europe, la PME se développe et ouvre des usines au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne et en République tchèque. En 2007, elle est rachetée par son principal concurrent, le groupe allemand Flabeg, basé à Nuremberg. Ensemble, ils forment le premier fabricant européen de miroirs automobiles et l’un des leaders mondiaux. « Nous sommes un équipementier automobile de rang 2, c’est-à-dire que nous fournissons des miroirs aux fabricants de rétroviseurs, qui les assemblent et les livrent aux constructeurs automobiles », explique Olivier Fahd, directeur général.

Résister à la concurrence asiatique

Le process de fabrication des miroirs consiste à courber des plaques de verre plat à haute température, selon un rayon précis afin de permettre une vision la plus large possible et supprimer ainsi les angles morts. Ainsi bombée, la plaque de verre est métallisée, en appliquant un revêtement chromé, avant d’être façonnée au format souhaité. Pour résister à une concurrence asiatique redoutable, Flabeg mise d’une part sur l’automatisation de la fabrication et d’autre part sur un niveau de qualité très élevé. 90 % de la production est destinée au secteur automobile, mais de manière plus surprenante, l’entreprise fournit aussi le secteur de la cosmétique. Pour la marque Chanel, elle produit des miroirs destinés à être intégrés dans des poudriers. Au lieu d’être chromé, le verre est argenté afin d’offrir une qualité optique supérieure.

Affichage « tête haute »

Le secteur de l’automobile évolue vite et pour rester dans la course, Flabeg se doit d’innover. Elle développe donc de nouveaux produits qui, au début, équipent des modèles haut de gamme, avant d’être généralisés à tous les véhicules. Par exemple, un miroir plus petit, mais avec le même champ de vision, permettant d'améliorer l'aérodynamique, donc le niveau de CO₂ émis (Ecofit®). Mais le plus prometteur est sans doute le miroir du système d’affichage « tête haute ». Il projette sur le pare-brise les informations nécessaires à la conduite, ce qui permet au conducteur de garder les yeux sur la route au lieu de détourner son regard vers le tableau de bord. « C’est une évolution logique de nos métiers qui vise avant tout à participer pleinement à la sécurité de l’automobiliste », conclut le dirigeant. > Patrick Heulin

Flabeg France
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