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Brasserie Meteor : née en 1640

Hochfelden/67

Edouard Haag est tombé dans le fût de bière quand il était petit ! Le trentenaire représente aujourd’hui la huitième génération à la tête de la plus ancienne brasserie de France et de la première indépendante d’Alsace.

La Brasserie Meteor vient de lancer une nouvelle bière éphémère à la bergamote et au rooibos. © Brasserie MeteorSelon le sondage 2023 Sowine Dynata, la bière est désormais la boisson alcoolisée préférée des Français à 56 %, devant le vin ! Cet engouement depuis 2015, porté notamment par les micro-brasseries et les brasseries artisanales, se traduit par un effet « premium » de l'offre. Edouard Haag constate que « les consommateurs se tournent de plus en plus vers des bières de spécialité, davantage valorisées. C’est particulièrement le cas en Alsace, qui jouit d’une forte culture à la fois brassicole et viticole ». À côté de ses 15 recettes, à base de 95 % de houblon aromatique d’Alsace, la Brasserie Meteor sort deux brassins éphémères par an, qu’elle écoule uniquement en fûts auprès des cafés, hôtels, restaurants qui représentent 67 % de sa clientèle. « C'est un laboratoire d'idées qui nous permet de sonder l'humeur et les envies de nos consommateurs », confie le directeur général. Si le produit plaît, il est ensuite pérennisé en grande surface, à l’instar de la Meteor Cerise, de la White IPA, de la ALE Bio ou de la Triple, lancée l’année dernière.

100 millions d’euros de chiffre d’affaires

Avec ses 550 000 hectolitres brassés par an, sa filiale de distribution et ses 300 salariés, Meteor occupe une position charnière, atypique dans le paysage brassicole français, entre les majors Heineken, Carlsberg et AB InBev et les 2 000 brasseries artisanales. Malgré les hauts et les bas de ce secteur, le doublement des taxes sur la bière en 2013 et l’explosion des coûts de l’énergie, elle a réalisé en 2022, un chiffre d’affaires historique de près de 100 millions d’euros. Elle revendique son indépendance et un modèle économique inspiré du capitalisme rhénan. « L’essentiel de nos bénéfices sont réinvestis dans l’outil de production année après année », développe l’héritier des secrets de brassage familiaux.

50 % de ses bouteilles consignées

L’entreprise n’a pas attendu la crise énergétique pour passer au vert. En 1948, aux grandes heures du charbon, elle s’équipait déjà d’un alternateur vapeur de 150 kW, afin de produire une grande partie de son électricité. Depuis 2003, elle possède sa propre station d’épuration qui rejette une eau parfaitement épurée dans la Zorn et valorise des boues chez des agriculteurs partenaires. Une demande d’autorisation est d’ailleurs en cours pour la réutilisation de cette eau à des fins de pasteurisation et de réduction d’un tiers de sa consommation. Alors qu’elle n’utilise que 4,5 litres d’eau pour produire un litre de bière, elle explore de nouvelles pistes pour passer sous la barre des 4 litres, grâce à des équipements plus modernes. Qu’importe le flacon, pourvu qu’il soit consigné ! Plus de 50 % de ses bouteilles sur le marché sont consignées et peuvent ainsi être réutilisées une vingtaine de fois. Ce qui représente une réduction de 79 % des émissions de CO2, selon une étude indépendante vérifiée par l’ADEME. La brasserie peut se faire mousser ! > D.K.

Brasserie Meteor
6 rue du Général Lebocq à Hochfelden • 03 88 02 22 22
brasserie-meteor.fr
@brasserie.meteor
@Bieres_Meteor
  brasseriemeteor

 

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