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Lalique : tout l’art de vivre à la française

Wingen-sur-Moder/67

Sur un marché de la verrerie en souffrance, la maison Lalique se distingue grâce à son image de luxe à la française. Elle vise une progression de 50 % de ses ventes dans les six prochaines années.

C'est l'expression « artisanat d'art » qui s'impose. © Nis&For«Fini le temps où les verres en cristal figuraient en bonne place sur les listes de mariage ! Aujourd’hui les jeunes couples préfèrent les voyages », constate Denis Mandry, à la tête de l’usine fondée par René Lalique en 1921. Son patron, Silvio Denz, qui a racheté la maison de luxe en 2008, a l’ambition et les moyens de la développer en diversifiant ses activités. Parfums, joaillerie, mobilier et décoration et même hôtellerie-restauration participent à en faire une marque « lifestyle », tout en conservant l’esprit du génie créatif de René Lalique.

40 opérations manuelles

20 millions d’€ ont été investis dans la modernisation de la manufacture. « Nous fabriquons ici 3 000 références de produits différents, mais également les moules car nous voulons maîtriser toutes les étapes de fabrication, sans avoir à recourir à la sous-traitance », explique le directeur de l’usine. Si le mot « industrie » convient bien pour désigner les ateliers du verre chaud, l’endroit où le cristal entre en fusion à 1 400 °C puis est cueilli avant d’être mis en forme, c’est l’expression « artisanat d’art » qui s‘impose pour évoquer les ateliers du verre froid. C’est là où les pièces de cristal subissent jusqu’à 40 opérations manuelles de retouche, de sculpture et de finition, mobilisant ainsi les ¾ de l’effectif total de production, ce qui justifie leur prix.

Le sens de l’excellence et de la perfection

Pour atteindre la perfection, la manufacture emploie 260 salariés hautement qualifiés, dont sept Meilleurs ouvriers de France. Mais avec les départs à la retraite, elle doit recruter chaque année 15 à 20 nouveaux collaborateurs. « C’est un métier en péril, car il n’existe en France que deux centres de formation aux métiers de verrier à chaud. Chaque année, de ces deux lycées ne sort qu’une trentaine de diplômés prêts à entrer dans une cristallerie en France. Ce qui ne couvre pas les départs à la retraite », poursuit Denis Mandry. Pour pallier ses difficultés de recrutement, l'entreprise a fondé l’École Lalique afin de former de nouveaux talents en interne. Pôle Emploi, en collaboration avec l'entreprise, sélectionne des candidats en leur faisant passer des tests d’aptitude pour s’assurer qu’ils sont capables d’effectuer les gestes de base. Ensuite, le cristallier choisit ceux qu’il juge aptes à suivre un parcours de découverte de cinq semaines selon des critères d’intelligence manuelle et de motivation. Il propose à certains d’entre eux un contrat de professionnalisation d’un an. « La plupart seront en CDI douze mois plus tard. Nous avons besoin de gens passionnés qui ont le sens de l’excellence. Grâce à ce dispositif, nous détectons des candidats à fort potentiel. Un demandeur d’emploi, que nous avons recruté ainsi, a été titré « Un des Meilleurs ouvriers de France » en seulement cinq ans ! » souligne fièrement le directeur du site. Et si la vocation de Lalique n’était pas seulement de façonner des pièces d’exception, mais aussi des hommes d’exception ? > P.H.

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