Strasbourg Place Financière et tertiaire : la transition écologique des entreprises est inéluctable

Pour les entreprises, la transition écologique est-elle une contrainte ou une opportunité ?

C’est une opportunité, car elle les incite à inventer de nouveaux produits ou services, comme on le constate dans l’industrie automobile. C’est aussi une contrainte, car elle nécessite de réformer les modes de production avec souvent des incidences financières non négligeables. Néanmoins, elle est inéluctable car les entreprises doivent répondre à une demande de la population, notamment des jeunes, très sensibilisés à l’écologie. Certains de mes étudiants refusent déjà de voyager en avion ! En quête de sens, ils sont réticents à travailler pour des entreprises qui se désintéressent de l’environnement. Ce sont les décideurs de demain. Ils influencent déjà les décisions de leurs aînés qui veulent prouver qu’ils sont en phase avec la société. Reste à admettre que certains choix, comme la réduction des énergies fossiles impacteront le pouvoir d’achat. Ce qui risque de provoquer des tensions.

Quelle est la proportion d’entreprises qui ont véritablement engagé leur transition écologique ?

Elles le sont toutes plus ou moins ! Cela commence par la réduction des impressions, le tri des déchets, jusqu’à la mise en place d’une véritable stratégie de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) impliquant de diminuer leur empreinte carbone, par exemple en investissant dans une flotte de véhicules électriques ou en changeant de mode de chauffage.

Quels sont les domaines de la transition écologique qui motivent le plus les entreprises ?

C’est avant tout l’isolation des bâtiments qui les intéresse le plus, car elle génère un retour sur investissement à moyen terme et peut bénéficier d’aides conséquentes. Ensuite, la gestion des déchets et, pour les plus motivées d’entre elles, la réduction de leur empreinte carbone.

Les aides financières sont-elles indispensables pour inciter les entreprises à s’engager dans cette voie ?

Elles ne sont pas indispensables, mais ce sont des accélérateurs de transition. C’est un peu comme « mettre de l’huile dans les rouages ». Car avant tout, ce sont les demandes des consommateurs, mais aussi de la société en général qui incitent le plus les entreprises à sauter le pas. > Propos recueillis par Patrick Heulin

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