Strasbourg Place Financière et tertiaire : une nouvelle offre - les obligations remboursables en actions
( Association réunissant plus de 130 acteurs du monde financier local )
Quelles actions menez-vous pour accompagner les PME, en particulier dans cette période de crise ?
Notre activité traditionnelle est d’accompagner financièrement les industries et les sociétés de services en B to B sur la base d’un critère essentiel : la création d’emplois. Lorsqu’une PME se développe, son besoin en fonds de roulement augmente logiquement. Nous lui proposons donc un prêt participatif, non affecté. Ces prêts se rapprochent des fonds propres car ils sont dénués de toute garantie et surtout, en cas de défaillance de l’entreprise, ils sont remboursés après tous les créanciers. En 2020, nous avons attribué 22 nouveaux prêts pour un montant global de 2,3 millions €, représentant la création de plus de 200 emplois. Face à la crise, nous avons fait bénéficier nos clients du gel de six mois de leur remboursement et du report de ces échéances impayées en fin de contrat, sans aucun frais.
Et pour l’après-crise ?
De nombreuses entreprises ont eu recours au prêt garanti par l’État en 2020 et se retrouvent avec un niveau d’endettement qui peut parfois dépasser leurs fonds propres, ce qui pénalise leur développement futur. Afin de les renforcer, nous leur proposons d’émettre des obligations remboursables en actions (ORA) pour un montant compris entre 80 et 200 000 €. À l’échéance des obligations, le dirigeant a le choix de les rembourser en numéraire ou bien en actions. C’est un moyen de renforcer son haut de bilan, de retrouver de la capacité d’endettement, tout en préservant son indépendance.
Comment intervenez-vous dans les plans de revitalisation de bassins d’emploi ?
Depuis 2007, nous avons participé à 26 opérations de revitalisation dans toute l’Alsace et contribué à recréer près de 1 600 emplois détruits par les plans sociaux initiés par certaines grandes entreprises. Dans ce cadre, SODIV propose des prêts participatifs à taux bonifié, dont le montant dépend du nombre d’emplois créés, et qui viennent renforcer la structure du bilan des entreprises et permettent d’exercer un effet de levier sur l’obtention de financements bancaires. > Propos recueillis par Patrick Heulin