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ARKEALE : une seconde vie pour les biodéchets urbains

Strasbourg

Clément Carrato, ingénieur mécanique, a fondé sa start-up en 2020 en partant d’un constat : 80 % des déchets alimentaires sont détruits chaque année en France. Son idée ? Installer dans les villes des BioCapsules® capables de les recycler en énergie et en fertilisants.

La BioCapsule® est nourrie par les déchets alimentaires déposés par les habitants d’un quartier. © DR«Après plusieurs années dans l’industrie, j’étais en quête de sens et j’avais la volonté d’être moteur dans un projet d’avenir, à la fois écologique et sociétal. Alors que les producteurs et détenteurs de biodéchets auront l’obligation de les recycler dès 2024, les grandes unités de méthanisation et les composteurs en bac n’offrent pas de solutions efficientes en milieu urbain. Nous avons donc développé un réacteur biologique compact, capable de transformer ces déchets en gaz de chauffage, en électricité et en engrais », explique le trentenaire. Enterrée dans le sol, sur une emprise de seulement 40 m², sa BioCapsule® est nourrie par les déchets alimentaires déposés par les habitants situés à proximité, en complément d'un prestataire de collecte hyperlocale par vélo-cargo. Restaurants et commerces peuvent également alimenter le système en faisant déposer leurs déchets. « On estime qu’un quartier de 5 000 foyers peut générer jusqu’à 600 tonnes de biodéchets par an. De quoi produire 420 Mwh de gaz, soit la consommation de 200 foyers, d’une école ou d’un gymnase, mais aussi 150 m3 d’engrais organiques, riches en nutriments.

Un cercle vertueux

« Notre process coche toutes les cases : diminution des dépenses de collecte des ordures ménagères, réduction des émissions de gaz à effet de serre, augmentation de l’autonomie énergétique, sans oublier la création d’emplois locaux », résume le start-uppeur. D’autant plus que sa BioCapsule® ne dégage pas de mauvaises odeurs et que son design compact permet de l’intégrer facilement au paysage urbain. Les clients potentiels sont les 1 200 communes de plus de 8 000 habitants, soit 50 % de la population française, ainsi que les cuisines centrales et les marchés de gros. Sur le plan économique, le procédé est également vertueux. Pour une capacité de 600 tonnes de déchets traités par an, le coût médian s’élève à 80 € la tonne, soit un peu plus qu’une plate-forme de compostage (71 €), mais moins qu’un incinérateur (92 €) et beaucoup moins qu’un méthaniseur industriel (143 €)*. Après avoir validé la technologie à l’échelon 1/20ème en 2021 dans le quartier de la Meinau à Strasbourg, Arkeale est en discussion avec l’Eurométropole de Strasbourg pour l'expérimentation d’un réacteur en taille réelle, opérationnel à la mi-2023. > P.H.

* Source : Ademe

Arkeale 
4 rue Boussingault à Strasbourg • 06 20 08 25 97
arkeale.fr 
 
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