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Diroy SAS : des rêves d’export

Après avoir renforcé sa stratégie, le spécialiste de la literie haut de gamme innove pour aborder un nouveau marché prometteur, le Moyen Orient.

© Dorothée Parent

Un repositionnement stratégique sur le haut de gamme pour lutter contre la concurrence: fait. Une production rationnalisée sur le site de Bouxwiller afin de répondre aux commandes en 15 jours: fait. La possibilité de personnaliser la forme, la taille et le revêtement de son matelas: fait. Diroy est prêt à s’attaquer à l’international. Dans le viseur de Guillaume Joly, directeur de l’entreprise de 35 salariés, le Moyen Orient: «En termes de volume et d’unité, c’est la zone qui compte le plus de projets au monde, en particulier dans l’hôtellerie, l’un de nos principaux débouchés avec les collectivités médicales. De plus, très peu de concurrence existe sur ce marché, du fait des nombreuses barrières à son entrée.»

Séduire par l’innovation

L’entreprise, qui affiche 4,5 M€ de CA en 2013, compte sur l’attractivité et le dynamisme que Dubaï exerce sur la région pour séduire ses fortunés habitants. « Leurs attentes sont totalement différentes, alors nous adaptons notre stratégie marketing et commerciale. La garantie de 10 ans sur nos matelas, par exemple, ne les intéresse pas car ils réaménagent les hôtels tous les deux trois ans, souligne Guillaume Joly. Et en Arabie Saoudite, nos premiers clients s’avèrent durs en affaires. Du fait de leur proximité avec la Chine, ils demandent des prix bas mais avec une qualité européenne. » Seule solution : miser sur l’innovation, d’où le lancement début 2014 de Sweet Way. Ce pied de lit diffuse une lumière lorsque le dormeur se lève la nuit, grâce à un détecteur de mouvement intégré. Un produit original mais peu coûteux qui pourrait tout autant séduire les princes désireux de nouveautés que les quelque 150 points de vente en BtoB de Diroy, pour s’attaquer au marché des seniors.

INFOS +

Convaincu de l’intérêt du produit, et soucieux de préserver le cœur de métier de Diroy, Guillaume Joly vient de lancer une société dédiée à sa commercialisation. Ces prochaines années, il compte développer toute une gamme avec différents designs et matériaux. Et innover à nouveau, en collaboration avec d’autres entreprises du milieu de la domotique. Son pied de lit pourrait par exemple fonctionner, au sein d’une habitation, avec d’autres dispositifs d’éclairages à détecteur de mouvements : celui de la chambre, du couloir puis de la salle de bain, chacun ayant son intensité propre et croissante.

Innover dans son garage

Un beau parcours pour un prototype né en 2011 dans des circonstances… Très particulières. « Je voulais créer quelque chose, rien que pour dire qu'on innovait, reconnaît le directeur de Diroy, entré dans l’entreprise suite à un stage de fin d’études. J'ai ouvert un pied de lit en deux dans mon garage, je l'ai fait peindre par un garagiste, j'y ai ajouté une lumière et le premier Sweetway était né. Je ne m'attendais pas à ce qu'il rencontre un tel succès en interne et auprès des quelques clients à qui j'en ai parlé. » Guillaume Joly a ensuite fait breveter le concept et la marque, qui embauchera ses premiers salariés courant 2014.

L. D.

Diroy SAS • 19 route d’Obermodern à Bouxwiller • 03 88 03 33 40 • www.diroy.com

13/01/2014Partager