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talenti’SIM, la 4e édition de la célébration de l’excellence en Sud Alsace

Talenti’SIM est un trophée d’excellence décerné par un jury composé aussi bien d’entrepreneurs, de spécialistes de la finance, que d’institutions consulaires, autour de la Société Industrielle de Mulhouse. Né en 2011, ce label d’excellence vise à mettre en lumière des Hommes et des Femmes entrepreneurs dont la ténacité et l’audace ont permis des succès remarquables. Pour cette édition 2015 de Talenti’SIM, le jury a sélectionné quatre lauréats qui seront primés pour leurs performances dans les catégories: Innovation issue de la recherche publique,Création réussie, Croissance rentable, Transmission familiale réussie.

Lauréate Croissance rentable : AMAC Aerospace

Le monde est à leurs portes

Rien ne semble pouvoir arrêter AMAC Aerospace. Née en 2007, l’entreprise installée à Hésingue, Bâle, Zurich et Istanbul, n’a cessé de s’agrandir. En huit ans seulement, elle s’est imposée dans le top trois mondial de l’aéronautique de luxe.

© AMAC Aérospace

À sa tête, Kadri Muhiddin, PDG, Bernd Schramm, chef des opérations et Mauro Grossi, directeur administratif et financier. Ils étaient quatre à la création de l’entreprise, en 2007. Des fondateurs issus d’un groupe d’aviation concurrent. Des piliers du métier qui avaient pour eux la confiance du marché. Ces piliers qui ne sont plus que trois aujourd’hui ont l’aéronautique privée chevillée au corps. Ils ont mis leur expérience en commun pour développer un produit alternatif sur le marché. Les deux métiers les plus spectaculaires d’AMAC Aerospace sont «Aircraft Maintenance & Completion». Ils assurent maintenance et transformation des aéronefs de clients VIP que sont par exemple les chefs d’États ou encore de gros industriels.

« De véritables suites VIP volantes»

«De la conception jusqu’au décor, nous réalisons des produits de luxe, ici, à Hésingue», explique Philippe Schurrer, directeur sécurité. «Ce sont de véritables suites VIP volantes». Ses deux autres métiers sont «Aircraft Management & Charter». «C’est le pendant de l’immobilier», souligne-t-il. «Nous nous occupons de la gestion des avions, de la formation de ses équipages, pour des propriétaires d’aéronefs qui ne sauraient pas comment cela fonctionne. Avec la partie «Charter», nous nous occupons de louer les biens de nos clients dans le secteur VIP». Philippe Schurrer a été le premier à faire partie de l’aventure AMAC Aerospace, aux côtés de ses fondateurs. «Il faut imaginer que ce n’était ici qu’un champ de maïs», se souvient le directeur sécurité. «Il y avait tout à créer. C’était osé et risqué de le transformer en centre aéronautique».

Une mutation en groupe, à Zurich, Istanbul et Beyrouth

D’un trois pièces à Bâle, AMAC grandit très rapidement. En 2008, naît un premier hangar de 4000m² avec un bureau, des ateliers et un grand tarmac. Le 15septembre de la même année, l’entreprise s’occupait de son premier aéronef. «Un airbus 320», se rappelle Philippe Schurrer. En 2010, 2012 et 2015, l’entreprise se dote de trois nouveau hangars de 8000m² chacun au total. AMAC représente aujourd’hui 700 personnes, dont 620 à Bâle. Il y a 28000m² de hangars et près de 7000m² d’ateliers. «Tout ce qui se fait dans le métier peut être accueilli ici. Nous y recevons les avions du monde entier». AMAC Aérospace a également muté en groupe, avec AMAC Corporate Jet, basé à Zurich. Une base de maintenance opérationnelle a été installée à Istanbul (AMAC Aerospace Turkey) et un bureau de vente créé sur Beyrouth. É.J.

www.amacaerospace.com

 

 

Innovation issue de la recherche publique : beamPulse

Le couteau suisse du webmarketing

BeamPulse agit comme si on installait un commercial sur un site web. L’application est née en 2009 de la rencontre du professeur de l’Université de Haute-Alsace (UHA) Pierre-Alain Muller et de Patrick Rein, président de la société. Après deux ans de développement, le produit est en train de devenir une référence.

© Beampulse

« Lorsque le professeur Pierre-Alain Muller est venu me présenter le projet, je me suis dit qu’il pouvait vraiment fonctionner. Selon moi, c’était l’avenir d’internet», se souvient Patrick Rein. Et son président ne s’était pas trompé. BeamPulse, traduisez rayon pulsé, c’est en quelque sorte, un vendeur sur un site web. Le logiciel a quatre fonctions essentielles: il permet d’analyser le comportement de l’internaute par le biais de cartes de chaleur. «Les couleurs nous permettent de connaître les points d’intérêt de l’internaute. Par exemple, nous voyons aussi lorsque le client clique sur un élément qui n’est pas actif».

«Comme un vendeur, l’objectif est de garder le client»

Cet outil est aussi capable de «segmenter un internaute», de savoir ce qui capte son attention par le biais de ses actions et réactions. «Si on sent qu’un internaute est intéressé par un produit, mais qu’il est hésitant, nous pouvons actionner des offres commerciales comme des frais de livraison gratuits s’il commande dans les cinq minutes, ou 5% de réduction, ou encore un produit offert…». C’est du marketing en temps réel. Des outils sont également mis en place pour apporter et tester les performances des modifications sur un site. C’est de l’A/B Testing. Enfin, il permet de voir l’internaute, comme si un vendeur était derrière lui, cela s’appelle « Session Recording ». « Attention, c’est non intrusif», souligne Patrick Rein. «On ne connaît pas l’internaute. On ne sait pas qui il est vraiment, comme en magasin, en fait. Et comme un vendeur, l’objectif est de garder le client».BeamPulse a déjà conquis 150 clients dont de grands groupes comme Décathlon, Rue du Commerce, Tryba, Cdiscount, Electro Dépôt, le groupe Lagardère, Nestlé en Suisse, Mont Blanc en Allemagne. En 2013, première année d’activité, l’entreprise enregistre un chiffre d’affaires de 45000€. Il dépasse désormais 400000€. Si la concurrence existe, elle n’inquiète pas le dirigeant. «Ils ne sont pas sur la même base que nous», glisse-t-il. «Notre force, c’est le prix. Nous sommes moins chers. C’est dû à la technologie utilisée. Nous proposons plus de produits de qualité aussi, nous sommes le couteau suisse du web».

« Nous allons intégrer de l’intelligence artificielle»

Un couteau suisse au fort potentiel de développement. L’équipe de BeamPulse est actuellement composée d’un professeur d’université à mi-temps, de deux commerciaux et de trois ingénieurs. «Nous allons intégrer de l’intelligence artificielle pour que l’outil nous propose lui-même des segments», explique Patrick Rein. Pour le moment, la société vend uniquement à des clients qui viennent chercher ce produit. Le chantier 2016 est d’accrocher des pays étrangers. «S’il y a une chose que je retiens de cette aventure, c’est qu’il faut que les entreprises aillent voir ce qui se passe dans les universités. Nous avons de véritables pépites, il faut s’en inspirer et surtout, travailler avec elles». É.J.

BeamPulse S.A.S. • 27, rue Victor Schoelcher à Mulhouse • 03 89 60 71 68
contact@beampulse.comhttp://fr.beampulse.com

 

 

Lauréate Création réussie : Eliteam Ingéniosité

Expertise technique, motivation et valeurs

Maxime Creux s’est constitué une véritable équipe d’élites. Élites dans l’ingénierie, mais aussi dans l’assistance à maîtrise d’œuvre comme à maîtrise d’ouvrage dans des projets disséminés aux quatre coins du globe, dont 80% dans la production électrique.

© Émilie Jafrate

Son BTS Maintenance Industrielle en poche, Maxime Creux a navigué au sein de plusieurs sociétés sur le Grand-Est. «J’ai eu l’opportunité de rentrer dans un bureau d’études après mon apprentissage sur le terrain dans le but d’acquérir un mix compétences études et terrain». Il évolue jusqu’à devenir responsable d’affaires pour un grand groupe industriel français. Challenger dans l’âme, il a choisi de rejoindre une PME colmarienne qui lui a laissé carte blanche pour développer librement son activité d’ingénierie. Malheureusement, l’activité fabrication a rencontré de graves difficultés financières et a mis en péril l’ensemble de la société. C’est pourquoi, Maxime a choisi de rebondir en créant Eliteam.

2009, une première année au cœur de la crise

Après une petite traversée du désert, il a été soutenu par son réseau qui lui a permis de profiter de la crise pour développer son activité à l’international.L’entreprise connaît depuis une croissance fulgurante. Son dernier coup de fil de prospection date de janvier 2012. «J’ai toujours estimé que l’on pouvait travailler comme un artisan. C’est dur de s’installer, mais les quarante années suivantes reposent sur le bouche-à-oreille», glisse-t-il.Le recrutement aussi s’opère grâce au réseau. Les candidats potentiels doivent correspondre à la philosophie de la boîte. «Je recherche tout l’opposé du «Moi je»», souligne Maxime Creux. Peu importe que la personne soit issue d’une grande école.

Une politique de formation pour faire de ses collaborateurs d’aussi bons managers qu’ingénieurs

«Dans mes équipes, j’assure un équilibre seniors/jeunes. C’est important pour la transmission du savoir-faire et du savoir-être. Et mes équipes ne travaillent que sur des projets qui leurs plaisent».Eliteam Ingéniosité enregistre un chiffre d’affaires de 5,7 M€. Pour 2016, les objectifs du chef d’entreprise sont d’augmenter la valeur ajoutée de ses employés et son chiffre d’affaires. L’entreprise se positionne sur de très gros projets, dans les mois à venir. Maxime Creux a déjà mis en place une politique de formation de sa team, pour que ses collaborateurs soient aussi bons managers qu’ingénieurs. À Eliteam, la formation représente 10% de la masse salariale. É.J.

Eliteam Ingéniosité • 6, rue du Danemark à Wittelsheim 03 89 32 71 50 • www.eliteam.fr

 

 

Transmission familiale réussie : Chocolaterie Abtey

« Redonner du sens à notre métier »

Anne-Catherine Roedel a grandi avec la chocolaterie Abtey. En 2010, il lui a semblé tout naturel de reprendre cette entreprise familiale qu’elle aime tant. Un sacré challenge relevé avec brio.

© Émilie Jafrate

Petite, c’était son terrain de jeu favori. «À l’époque, les règles d’hygiène et de sécurité n’étaient pas les mêmes. Je me souviens, à 16h, j’allais en production avec mon morceau de pain pour que le maître-chocolatier me le remplisse avec du chocolat», raconte-t-elle avec émotion. «Je me souviens aussi m’être fait gronder à plusieurs reprises parce que nous utilisions des cartons pour faire des cabanes avec mes cousins dans le stock».Un terrain de jeu qu’elle n’a pas pu quitter adulte. Elle en a pris la tête en juillet 2010 en tant que directrice générale. En cinq ans, beaucoup de choses ont changé. Anne-Catherine Roedel a commencé par donner un second souffle au magasin de vente.

Un magasin tout en authenticité

«Je trouvais qu’il manquait de vie. J’avais envie de lui donner une âme», explique la directrice. «Il fallait recréer des liens que nous avions perdus avec la grande distribution. Je voulais redonner du sens à notre métier». Le magasin a ainsi doublé de surface et retrouvé une authenticité avec des photos de famille installées ça et là et des phrases de son grand-père éparpillées sur les murs. Un magasin devenu véritable lieu de vie entre les ateliers grand public consacrés aux enfants le samedi ou encore les anniversaires des tout-petits le mercredi après-midi.En cinq ans, la chocolaterie Abbey a également conquis de nouveaux marchés. Son chiffre d’affaires a progressé de 17% sur ce laps de temps. «Il y a deux ans, notre capacité de production arrivait à saturation. On a poussé les murs», explique-t-elle. Nous avons investi 1,2 M€. Cela a été un tournant». L’export représente désormais 27%. Abtey s’exporte en Chine, Japon, Canada et jusqu’en Belgique. «Ils aiment l’originalité de nos formes, nos chocolats à la liqueur sans croûte de sucre et nos produits jeunes et innovants, comme les chocolats mojito, tequila ou encore vodka», explique Anne Catherine Roedel. Après 20 ans de persévérance, la maison vient enfin d’accéder au marché du duty free.

Des réalisations uniques et originales

Aujourd’hui directrice générale, Anne Catherine Roedel n’en a pas pour autant oublié son âme d’enfant et elle se plaît à travailler avec ses équipes – ils sont 93 titulaires et jusqu’à 220 personnes en pleine saison – à la réalisation de chocolats uniques et surtout originaux. «Nous créons des univers à notre image», sourit la directrice. «À Noël, nous sommes sérieux, mais à Pâques, on s’éclate». Et pour Pâques 2016, les œufs à la guimauve ou encore des lapins goût caramel surprendront à coup sûr les papilles des petits et des grands. É.J.

Chocolaterie Abtey • 4, rue de la Forêt à Heimsbrunn • 03 89 81 92 10

 
11/01/2016Partager