Aménagement du territoire : bon vent aux économies d’énergie à l’échelle industrielle

Il était une fois 16 entreprises portuaires qui, avec le soutien du Port autonome (PAS) et de la Communauté urbaine de Strasbourg, s’engagent dans une démarche d’écologie industrielle. Autrement dit dans l’analyse de leurs productions et consommations d’énergies afin de les optimiser grâce à des synergies interentreprises. L’histoire débute quand Didier Dieudonné, directeur général délégué du PAS, rencontre lors de ses pérégrinations sur le terrain «de plus en plus de sociétés inquiètes face à l’augmentation de leurs dépenses en énergie. Nous leur avons proposé de participer à cette démarche, rendue possible par les caractéristiques de la zone portuaire: elle concentre des activités industrielles variées et à proximité les unes des autres.»

Une approche globale et concrète

Le second chapitre se déroule en septembre 2013: les différents protagonistes confient à l’association Idée Alsace et au bureau d’étude Sofies l’élaboration d’un audit auprès des entreprises volontaires comme Schroll, Soprema, Grands moulins de Strasbourg ou OVH. «Son but est de proposer des solutions de court terme facilement réalisables, comme la réduction des déchets. Et des actions de long terme plus complexes, qui instaurent des mutualisations d’infrastructures et/ou demandent des études techniques plus approfondies. Une entreprise pourrait par exemple utiliser les déchets d’un céréalier pour produire l’énergie dont elle a besoin pour fonctionner,» raconte Didier Dieudonné.

Idée Alsace endosse également le rôle de coordinateur entre les entreprises, le comité stratégique incluant la CUS et le Groupement des Usagers des Ports de Strasbourg, et le comité consultatif, composé de spécialistes ou d’institutionnels tels que l’Ademe, l’Agence de l’eau ou la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin.

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Cette histoire se veut autant concrète que globale, car « elle implique d’abattre le cloisonnement entre les entreprises, condition indispensable pour garantir la continuité dans la production ou l’approvisionnement d’énergie. Si une industrie utilise la vapeur dégagée par sa voisine pour chauffer ses locaux, que fera-t-elle en cas d’arrêt de la production ? » C’est en partie dans ce but que l’audit étudie aussi des projets pour développer l’énergie photovoltaïque, géothermique ou éolienne sur le Port.

A cheval sur le Rhin ?

La démarche d’écologie industrielle aura peut-être un chapitre en allemand. Le Port autonome de Strasbourg a pris contact avec ses voisins de Kehl, notamment l’aciérie Badische Stahlwerke, pour les informer et les associer à la réflexion. Pour la suite de l’histoire, il faudra attendre avril-mai 2014, date de remise des conclusions de l’audit.

L.D.

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