Trois questions à Jean-Pierre Lavielle : président de la CCI Sud Alsace Mulhouse

Les élections municipales passées et les équipes installées, quelle est la position de la CCI sur le volet économique du Sud Alsace?

Notre position est claire: pour être forts il faut être unis. Nous devons donc construire avec nos partenaires une pensée économique pour l’ensemble des acteurs du territoire, concertée et transparente. M2A a élaboré une stratégie de développement territorial, Mulhouse Alsace Éco 2020, il me parait normal et évident d’y contribuer. Leurs objectifs et axes de développement sont tout à fait compatibles avec les nôtres et même souvent strictement similaires. L’économie est la clé d’un territoire, son épicentre. L’interaction avec les collectivités est vitale.

Vous parlez d’axes similaires. Concrètement quels sont-ils?

Le premier qui me vient à l’esprit: la logistique et plus particulièrement nos ports rhénans dont il nous faudra reconduire les concessions. Il s‘agit d'un moteur essentiel de notre économie. Sans oublier la desserte ferroviaire de l’EuroAirport, permettant de relier notre aéroport international à la gare TGV de Mulhouse. Mais sur chacun des 6 axes il y a convergence entre les collectivités et la CCI: l’innovation, la gestion des compétences, le marketing territorial.

Initiée en mai 2011, cette stratégie ne porte pas encore pleinement ses fruits. Une explication à cela?

Tout ça prend du temps, c’est un travail de fond. Nous sommes conscients que des projets émergent mais nous avons encore du mal à les porter. Historiquement terre industrielle, nous assistons à une émergence forte des TIC, il y a là des synergies à trouver entre ces deux mondes. Et lorsque je dis «nous», je parle bien de l’ensemble des acteurs économiques de notre territoire. Il faut nous prendre en charge, entrer dans une démarche de management du territoire. Et surtout, faire en sorte que tout un chacun se sente responsable de notre économie.