pub

Trois questions à Jean-Pierre Lavielle : président de la CCI Sud Alsace Mulhouse

© Serge Nied / Studio Chlorophylle

En juillet 2014, une nouvelle version du document stratégique du Contrat de Plan État Région 2014-2020 est parue. Première priorité: développer l’attractivité et la compétitivité de l’Alsace. Éternelle incantation?

Il est vrai que cela fait maintenant une quinzaine d’années que le développement de l’attractivité et de la compétitivité est au centre des débats. Il nous faut constater malheureusement la dégradation économique de l’Alsace et particulièrement du Sud Alsace. La réaction collective est, encore et toujours, insuffisante et inadaptée. Malgré un discours fédérateur, il n’existe pas de réelle coordination et encore moins d’actions efficaces. Les acteurs n’ont à mon avis pas suffisamment la culture du résultat.

Que proposez-vous pour redresser la barre?

L’Alsace a des atouts, c’est indéniable. L’enjeu est de faire du développement économique la priorité absolue. Retrouvons notre bon sens: avant de distribuer une richesse, il faut la créer! Le fossé se creuse entre l’Alsace et nos voisins. La plupart des recettes qu’ils ont appliquées pourrait aussi s’appliquer chez nous. J’invite les acteurs engagés à se plonger dans le «Legislatur Plan 2013-2017» du canton de Bâle-Ville. Force est de constater que ce territoire voisin, dans le peloton de tête de la compétition mondiale, se soucie fondamentalement du maintien de ses facteurs de compétitivité.

Et ces facteurs, quels sont-ils?

L’emploi, privé et marchand. Ni plus, ni moins. Une préoccupation qui doit devenir centrale, tout de suite! J’ai l’impression que personne ne s’en sent réellement responsable. Je sais que des efforts sont faits, mais malheureusement ceux-ci sont noyés dans la faiblesse de la coordination et les effets d’annonce. Le développement économique ne doit pas être un des sept axes du Contrat Plan État Région, ce doit être la priorité absolue.

10/11/2014Partager