3 questions à Jean-Claude Riedel

Comment jugez-vous l’engagement des entreprises dans l’économie circulaire ?

J-C.R.  Pour beaucoup de chefs d’entreprise, l’économie circulaire est un concept trop souvent ignoré, alors qu’il est source d’amélioration de leur compétitivité. En tant qu’industriel, on recherche toujours la performance économique. On essaie de réduire les pertes de matières, de produire le minimum de déchets, de limiter les matières non valorisables. Mais on oublie souvent que ce que l’on considère comme un déchet dans son usine peut être une ressource valorisante dans une entreprise à proximité. C’est le principe de l’économie circulaire. Aujourd’hui, il nous faut constater que beaucoup d’entreprises n’ont pas encore intégré ce concept d’amélioration de leur performance.

Les incitations sont-elles suffisamment efficaces ?

J-C.R.  La majorité des entreprises souhaitent s’engager dans une démarche de développement durable, mais elles ne connaissent pas toute la panoplie des actions possibles. Tout un dispositif est en place pour inciter les entreprises à se convertir. La Région Grand Est, l’ADEME, la Banque des Territoires soutiennent ce nouveau modèle de croissance fondé sur les innovations vertes. La CCI Alsace Eurométropole joue son rôle d’animation des territoires. Le maître-mot, c’est la rencontre, l’échange avec nos experts autour de prestations ciblées en faveur de la compétitivité. Dès que les entreprises prennent la mesure de tous ces soutiens, elles foncent, conscientes que la transition écologique est un vrai progrès.  

Précisément, comment se matérialise l’accompagnement de la CCI ?

J-C.R.  Nos conseillers déploient tout un panel de prestations pour aider l’entreprise à y voir plus clair sur son potentiel et ses objectifs. Des visites matières et déchets permettent d’évaluer la situation de l’entreprise, d’analyser ses forces et ses faiblesses et de l’aider in fine à réduire ses factures matières et déchets. La CCI met aussi à leur disposition la plate-forme business sourcing pour encourager l’approvisionnement local. Les relations d’affaires de proximité constituent aujourd’hui l’un des principaux ressorts d’amélioration de l’empreinte carbone et de soutien aux relocalisations.