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L’Auberge de la Nachtweid : l'Alsace dans son jus

Buvette de baignade en 1937, guinguette en 1939, puis restaurant en 1951, l’établissement a connu quelques vicissitudes avant d’être repris en 2012 par Eddie Kuhn et ses fils Thibaut et Florian.

« Nous ne servons que ce que nous aimons et ce dont nous sommes fiers ! » © Dorothée ParentLes habitués des lieux ne nous pardonneront pas de révéler publiquement leur adresse préférée ! Mais tant pis, entre gourmets, il faut parfois savoir partager ses bons plans, d’autant plus que l’on ne parvient pas ici par hasard. Même le GPS hésite avant de vous guider vers cette pimpante auberge et sa belle terrasse blotties dans une clairière idyllique de la forêt de la Nachtweid tout au bord de l’Ill. Seule la rumeur de l’autoroute A35 rappelle que nous sommes dans l’Eurométropole, à seulement 20 minutes du centre de Strasbourg. « Au début, c’était un peu compliqué de travailler en famille mais maintenant que les rôles de chacun ont été bien définis, c’est un vrai plaisir », remarque Florian. Lui, s’occupe du service et de la cave, son père - qui a pris un peu de recul - veille à l’administratif, tandis que son frère formé au Lycée hôtelier Charles de Foucauld de Schiltigheim officie derrière les fourneaux.

S’approvisionner localement

Les fleischkiechle, une spécialité faîte maison« Nous proposons une cuisine alsacienne, traditionnelle - faite maison -, à base de produits frais et locaux, ainsi que des suggestions de saison. Thibaut joue la parfaite transparence. Ainsi les noms de ses fournisseurs figurent en bonne place sur la carte comme l’artisan glacier Alba de Vieux Thann, la boulangerie Les mains dans la farine d’Ostwald, ou encore la boucherie-charcuterie Secrets du Val d’Argent de Scherwiller. « C’est important de faire travailler des producteurs régionaux plutôt que des multinationales », insiste le chef pour qui les relations humaines sont aussi importantes que la qualité des produits fournis. « Nous avons dû renoncer à cuisiner le sandre quand nous avons découvert qu’il était quasiment impossible de s’approvisionner régulièrement dans la région », regrette Eddie.

Pas de choucroute toute l’année

Parmi les plats emblématiques de la maison, figurent les cordons bleus cuisinés en différentes versions, mais toujours à base de noix de veau, la partie la plus savoureuse de l’animal. Les fleischkiechle préparées par le chef lui-même à partir de veau et de bœuf, sauce crème et oignons, le tout accompagné de pommes de terre sautées font également partie des spécialités de l’auberge. Les incontournables tartes flambées sont servies le soir selon la tradition, mais les lardons sont frais et fumés au sel sec et au bois de hêtre. La famille Kuhn refuse de céder aux tendances de la mode. « Nous ne servons que ce que nous aimons et ce dont nous sommes fiers. Nous ne proposons pas de choucroute en dehors de la saison, même pour faire plaisir aux touristes  ! Pas de plat végétarien à la carte, mais on s’arrange toujours », assure Florian. Avec une telle conception de son métier, c’est donc sans stress que le chef vient de décrocher le titre national de maître restaurateur. « Cela ne change presque rien à notre façon de travailler, mais c’est un tampon officiel qui certifie à nos clients que nous leur servons du « fait maison », conclut Thibaut. Pas étonnant que l’auberge fasse le plein quasiment tous les week-ends ! > P.H.

Auberge de la Nachtweid
Chemin de la Nachtweid à Ostwald
03 88 66 58 88 
www.auberge-nachtweid.fr 
 @AubergeDeLaNachtweid 

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