LE CHEVAL BLANC : pour l’amour du goût !

Chaux de Dahlenheim sur les murs, chêne massif au sol, décoration contemporaine raffinée conçue par l’architecte d’intérieur Christiane Schmit, ici tout est fait pour créer une ambiance chaleureuse sans être guindée. Le nouveau restaurateur s’est entouré de professionnels aguerris pour que l’expérience d’un repas soit à la hauteur du cadre. Joséphine Charvot supervise le service en salle et s’assure du bien-être des clients, tandis que Steve Schmitt officie derrière les fourneaux d’une cuisine « high-tech ». Mais ici tout est fait maison, essentiellement avec des produits locaux ! La carte « bistronomique » tient en une seule page : quatre entrées, deux poissons, deux viandes et quatre desserts qui varient selon les saisons et les arrivages. Le chef a reçu « carte blanche » pour proposer des produits d’exception. Par exemple, ce bœuf choco-beef qui vient de Finlande. Les animaux sont nourris à l'herbe, se promènent librement et reçoivent chaque jour une quantité de chocolat qui augmente avant l’abattage. Le résultat est une viande au goût très particulier. Également à la carte, une race bovine bazardaise, en provenance des Landes, préparée en entrecôte ou bien en tartare. Sa saveur persillée est unique, digne de l’Angus d’Écosse. Seules 100 bêtes sont élevées chaque année ! Les amateurs de poissons ne sont pas pour autant oubliés avec un tataki de thon ou un turbot à l’orange sanguine et aux asperges. Côté desserts, le chocolat grand cru remporte tous les suffrages. La carte des vins a été élaborée avec l’œnologue Philippe Rousseau, en privilégiant les productions naturelles ou biodynamiques.

La Clef Verte

Le restaurant bénéficie du label Clef Verte. Celui-ci atteste que plus de 320 critères permettant de réduire son impact environnemental sont respectés, selon les objectifs de développement durable de l’ONU. Par exemple, les poissons servis sont issus de la pêche durable, les toilettes sont alimentées par l’eau de pluie et les produits jetables sont bannis. Sans oublier bien sûr la gestion rigoureuse des déchets et de l’énergie. Probablement pas encore un argument commercial, mais une façon de sensibiliser toute l’équipe du restaurant, mais aussi les clients aux bons gestes pour la planète.

Le bouche-à-oreille fonctionne

Si Molsheim n’attire pas autant les gastronomes strasbourgeois que sa voisine Obernai, le bouche-à-oreille fonctionne déjà bien et les dirigeants des prestigieuses entreprises des environs sont de plus en plus nombreux à venir s’y attabler ou même à privatiser la salle du premier étage. Au départ, le Cheval Blanc visait une étoile dans le guide rouge, mais compte tenu de la difficulté de recruter du personnel très qualifié suite à la crise sanitaire, ce n’est désormais plus une priorité ! Reste que l’établissement aurait toute sa place dans la bible des gastronomes ! > P.H.

Le Cheval Blanc
5 place de l’Hôtel de Ville à Molsheim • 03 88 50 00 22